Je suis en ce moment "perdue" dans le dépouillement des registres paroissiaux du village de Saint-Georges de Lévéjac en Lozère. Et soudain, un acte d'inhumation m'interpelle : "Marie Gazagne femme mariée âgée de treize années ou environ décéda en la foy de l'église ..." 
Vu de notre époque, cela parait incroyable et immoral ... 13 ans, c'est encore un bébé !
Cela m'a donné l'idée d'aller chercher dans mon arbre si ce cas était courant et quelles en étaient les circonstances ...

Suite des articles sur les maires de Lozère, avec les maires de la Parade, village du Causse Méjean. 

A ce jour, 2 913 sosas sont identifiés sur mon arbre, et plus les recherches avancent, plus je découvre des homonymes. Ce qui parfois ne me facilite pas la tâche. La palme revient à Jean Dides, qui est le patronyme de 10 de mes ancêtres ! J'ai eu envie de creuser cela de plus près ...

Alexandre Cabanel, né le 28 septembre 1823 à Montpellier et mort le 23 janvier 1889 dans le 8e arrondissement de Paris, est un peintre français, considéré comme l'un des grands peintres académiques du Second Empire, dont il est l'un des artistes les plus admirés.

A ma grande honte, je n'en avais jamais entendu parler avant que Geneanet m'indique un cousinage avec ses ancêtres !

En nous trouvant cette parenté fort fort éloignée avec ce célèbre peintre que l'on ne présente plus, j'ai découvert dans sa lignée moult personnages qui mériteraient à eux seuls un article dans cette catégorie ... Ce qui se fera certainement par la suite ! 

Jean-Antoine Chaptal est un chimiste, homme politique et homme d'État français du XVIIIe et du début du XIXe siècle.  Il a donné son nom à la chaptalisation, procédé permettant d'augmenter par sucrage la teneur en alcool des vins.

Nous qui maintenant habitons en Dordogne, nous ne nous attendions pas à "cousiner" avec un des découvreurs de la grotte de Lascaux ! Et bien si ! Il y a 260 km entre Montignac sur le Méjean et Montignac en Dordogne, et pourtant ...

Cette dernière lettre de l'alphabet nous ramène sur le Causse Méjean.
Mon ancêtre Antonie CroZat (sosa 9 665), vivait au début du 16^ème siècle à Nivoliers, avec son époux Astorg Valgalier.

Pourquoi ma lettre X s'appelle-t-elle Miracle ? Tout simplement car le nom de famille de cette personne m'est inconnu, et qu'elle était affublée du joli prénom de Miracle ! Cette TRÈS TRÈS lointaine ancêtre n'est connue qu'au travers des documents historiques et parce que son époux appartenait à la petite noblesse du Rouergue. Elle fait partie de la génération 19 de ma génération paternelle qui ne compte à ce jour "que" 46 ancêtres trouvés sur les 524 288 théoriques !

Ah ben me voilà bien .... Le sort me désigne Marguerite Vivens comme lauréate de la lettre V.
Seul soucis, j'en ai trois ! Laquelle choisir ?
N'ayant encore travaillé sur aucune d'elle, je vais essayer d'en savoir un peu plus sur ces trois homonymes à l'occasion de cet article.

De retour en Lozère, ou plutôt en Aveyron pour la lettre U. Une seule ancêtre a un patronyme commençant par cette lettre (enfin avant l'écriture de cet article !). Il s'agit de Catherine Unal, qui vivait dans le petit hameau de Montaliès au début du 17^ème siècle.

Cet ancêtre, de son nom complet Pierre Pascal, est pour moi un mystère. Pourtant pas "si lointain" puisqu'il fait partie de la génération 12 de ma branche lozérienne, donc ayant vécu au 17^ème siècle. Je n'ai généralement pas trop de mal à trouver des indices dans les archives pour retracer son existence, sa filiation, ses enfants ...
Mais lui, pas moyen, je bloque !
Voyons si quelques heures à retravailler "sa personne" vont permettre de lui donner un nouvel éclairage.

Anthoine Miqualet, ce très vieil ancêtre appartient à la génération 14 et vivait à Séverac-le-Château au 16^ème siècle.

Marie Jory, cette lointaine ancêtre nous fait voyager dans le joli bourg de Sainte-Enimie, dans les gorges du Tarn, à la toute fin du 17^ème siècle. C'était une demoiselle pour l'époque, issue d'une bonne famille, mariée à un bourgeois aisé et ayant bien marié ses propres enfants. J'ai déjà raconté les principaux éléments de son histoire dans la page qui est consacrée à sa famille. Voyons ici ce que l'on peut raconter de plus.

Le hasard m'a fait tomber sur ce lointain ancêtre qui habitait le petit hameau de Cauvel au début du 17^ème siècle. Isaac Carrière est un ancêtre de la 13^ème génération, mon sosa 5 960. J'ai un peu triché car aucun nom de famille parmi mes ancêtres ne commence par i ... il a fallu se rabattre sur les prénoms !

Hugonnet, Hugonet, Hugeneau et même Higueneau, on retrouve le nom de cet ancêtre avec différentes orthographes en fonction des sources. Le membre de cette famille dont nous allons parler ici portait un prénom qui sent bon son château-fort : Godefroy. Seigneur du château d'Engayresque, époux de demoiselle Isabeau de Malian, il a vécu au 16^ème siècle et était mon sosa 9 594.

La lettre F est même redondante puisque l'ancêtre qui va faire l'objet de cet article se nommait Florette Fages !
Il s'agit de ma sosa 2 903, génération 12 côté lozérien encore une fois, appartenant à la branche que j'ai nommée "verte" (Branche Virginie Bonicel, une de mes arrière-grand-mère paternelle). Le tirage au sort a bien fait les choses, car je n'avais jusqu'alors entrepris aucune recherche sur cette personne. 
Je sais juste qu'elle vivait au 18^ème siècle à la Cave, hameau des Vignes, était l'épouse d'un certain Louis Daille et la mère de Marguerite, sosa 1 541.

Jeanne Espinasse a eu une vie très brève : elle est certainement décédée à 20 ans, juste le temps de donner deux enfants à son mari. Elle a vécu au domaine de Fretma, 'Mas froid",  grosse ferme aux confins du Causse Méjean sur les hauteurs de Vebron ...

On repart en Lozère pour la lettre C avec Catherine Cabiron. Trois personnes de ces noms et prénoms font partie de mes ancêtres lozériens ! Toutes fort éloignées : générations 13, 14 et 15. J'ai choisi la plus ancienne, pour les circonstances particulières de son contrat de mariage.

Cette première lettre A ne me facilite pas la tâche. Le tirage au sort me fait tomber sur une ancêtre paternelle sur laquelle je n'avais fait jusqu'alors aucune recherche, et à une génération fort éloignée, puisque nous voilà partis en Lozère, à la fin du 16^ème siècle ...

Les généalogistes lozériens qui ont fait des recherches sur le nom Caussignac aux alentours du joli village de Hauterives ont-ils encore des cheveux ? Cela m'étonnerait ... Je ne sais combien de familles de ce nom habitaient ce lieu mais ... il y a un nid ! Et quand en plus des fils Caussignac épousent des filles du même nom, il y a de quoi en perdre son latin !

Tous les cochons ne sont pas aussi mignons que le dessin qui illustre cet article ! On sait qu'ils sont omnivores... et féroces lorsqu'ils sont affamés ! La triste histoire de ce bébé de trois mois mort "dévoré par un pourceau" en est une cruelle illustration. Les événements se sont déroulés en Lozère, au début du 18^ème siècle...

3 mars 1829, un mariage est officialisé à la mairie de Meyrueis. Il s'agit de celui de Jean-Victor Boulet, jeune instituteur de 27 ans, et de Marie-Anne Maurin, jeune fille de Meyrueis âgée de 18 ans.
C'est encore une fois aux travers les actes de naissances et de décès de leurs nombreux enfants que nous pouvons reconstituer les différentes localités où Jean-Victor a exercé et suivre la vie de ce couple jusqu'à leur mort.

En 1671, Jean Pourquier, nouveau curé de la paroisse de Saint-Hilaire de la Parade depuis un an, se montre très sévère quant au respect des règles du droit canon. Ainsi, lorsqu'il s'aperçoit qu'un couple de ses paroissiens, bien que mariés depuis deux ans, n'a pas respecté la demande de dispense, il n'hésite pas à annuler leur mariage ... pour le recélébrer aussitôt !

En faisant un tri dans la documentation amassée depuis un moment, je suis retombée sur un mémoire très intéressant et richement documenté, réalisé en 2018 par Manon Lanièce, alors étudiante en Master Pro 2 Valorisation du Patrimoine et Développement Territorial. Ce document, disponible sur camaléo, est tellement bien fait que je ne peux m'empêcher de vous le partager ; le voici.

Sur la route qui mène de Saint-Rome-de-Dolan aux Vignes, sur une plateforme surplombant le Tarn entre deux ravins, se trouvent les ruines du Château de Dolan. Mentionné au XI^ème siècle comme fief de la famille de Sévérac en Rouergue, il sera donné en hommage à l’évêque de Mende au plus tard au XIII^ème siècle.

Hourra ! Depuis le 19 janvier 2023, les archives de la période 1913-1922 sont en ligne pour la Lozère !

Même si de nombreuses visites aux archives et à la mairie de Hures-la-Parade m'avaient permis de trouver quelques actes, c'est tellement plus confortable de pouvoir les éplucher "à domicile".

Voici déjà un extrait.

L'Abbé Foulquier, dont le véritable nom était Jules Achille Foulquier, est un illustre personnage de la région de Saint-Préjet du Tarn, où il est né en 1864. Cet homme de religion, mieux connu pour ses talents d'historien local, a laissé derrière lui des monographies précieuses qui ont aidé de nombreux chercheurs à retracer leur propre arbre généalogique. A travers cet article, nous allons essayer de parler de sa famille.

Mon fils m'a fait découvrir un site formidable : chat.openai.com. Qu'est-ce que c'est ? J'ai posé la question au principal intéressé, c'est à dire le site lui même : ChatGPT est la dernière expérimentation d’OpenAI : un outil conversationnel en langage naturel qui va produire des réponses et des textes, demandées par des commandes écrites dans des langues prises en charge.

Voici quelques possibilités ...

Lors d'un article précédent sur le Monument aux Morts de Hures (Causse Méjean), je m'étais attachée à retracer le parcours de 14 soldats inscrits sur ce dernier. La rénovation récente du monument a mis en évidence sept oublis. Ce ne sont pas "vraiment" des noms en plus. Ces sept noms avaient été rajoutés en bas de la plaque d'origine, certainement après son inauguration. Le challenge AZ de cette année m'a permis de retrouver la trace de l'un d'entre eux, Georges Mialanes.

Je vais essayer au travers de cet article de retracer le parcours des six autres.

La plupart de mes ancêtres qui vivaient sur le Causse Méjean et dans les Gorges étaient de religion catholique. Certainement 100 % d'entre-eux après 1720. Au 17^ème siècle, par contre, certains avaient épousé la religion réformée, et cela, depuis quelques générations. Les répressions les ont certainement obligé à une conversion forcée. Voici un retour sur cette période troublée ainsi que les quelques "pistes" qui m'ont aidée à comprendre cette époque.

L'an dernier, la plaque du monument aux morts de la commune de Hures, sur le Causse Méjean, a été restaurée. Parmi les nouveaux noms ajoutés figure :
Georges Mialanes
Inconnu au bataillon pour moi, qui avais déjà travaillé sur ce monument.
Je vais donc tenter d'identifier ce soldat et de trouver le lien qui le rattache à ce village.

Depuis que l'homme écrit l'Histoire,
Depuis qu'il bataille à coeur joie
Entre mille et une guerr's notoires,
Si j'étais t'nu de faire un choix,
A l'encontre du vieil Homère,
Je déclarerais tout de suit':
"Moi, mon colon, cell' que j'préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"

Moins connu que ses contemporains nationaux, Auguste Verdier est né à Millau le 17 mars 1871. Il avait fait l'Ecole des Beaux Arts de Toulouse, puis sur la recommandation du grand sculpteur aveyronnais Denys Puech,il avait intégré la célèbre Villa Médicis à Rome, pour parfaire sa formation.
Ce cursus fut couronné par le Grand Prix de Rome.
A son retour en France, il réalisa la sculpture de plusieurs monuments aux Morts, dont ceux de Meyrueis et de la Malène.

Le nombre de soldats français condamnés à mort et fusillés pendant la Grande Guerre pour abandon de poste, désobéissance et autres crimes est généralement estimé à environ 650, ce qui représente une infime partie des 8 millions d’hommes incorporés dans l’armée française (moins de 1 pour 10 000). Néanmoins, ces exécutions ne sont pas un point mineur de l’histoire du conflit. Un siècle après la fin de la guerre, dans certaines familles, le souvenir d’un arrière-grand-père ou d’un arrière-grand-oncle fusillé par un peloton d’exécution reste encore une blessure ouverte.

Nous allons suivre ici le parcours d'une forte tête, Emile Ferdinand ROUX

Il était impossible d'aborder la lettre T sans parler d'Augustin TRÉBUCHON, devenu célèbre comme étant le dernier mort de la Grande Guerre. Quantités d'articles, de documents, de vidéos retracent sa vie et son parcours militaire, il n'était donc pas bien difficile pour moi de m'en inspirer, bien que le coin de Lozère où il a vécu ne me soit pas familier. Le plus compliqué a été de remonter son ascendance, en recherchant les actes de naissance, mariages et décès dans des communes et paroisses inhabituelles pour moi. 

Voici donc l'histoire d'Augustin, décédé le 11 novembre 1918, 10 minutes avant la fin de la guerre.

Dans l'église Saint-Roch de Lajo, petit village du Nord Lozère, on peut encore lire sur la plaque commémorative des morts de 1914-1918 le nom de Justin Soulier. Déjà, c'est une erreur de prénom, car il s'agit en réalité de Firmin Soulier. La seconde erreur, c'est qu'il n'est pas mort du tout ! Enfin si, mais pas pendant la guerre. Un article paru dans la lettre Histoire et Patrimoine des AD48 retrace son incroyable aventure.

La lettre R nous conduit à Châteauneuf de Randon, au nord du département de la Lozère, où vivait la famille Roux. C'est au travers d'un ensemble de documents numérisés aux Archives Départementales que nous découvrons le parcours de ce soldat, Marie Pierre Hyacinthe ROUX.

Le nom de Quintin arrive en 208^ème position parmi les 1 000 noms les plus portés en Lozère... et le premier commençant par la lettre du jour !
Nous partons donc pour Chanac, bourg situé sur un éperon rocheux entre la vallée d'Olt et le causse de Sauveterre, où vivait la famille Quintin au début du 20^ème siècle.

J'ai déjà évoqué le destin de ce soldat dans deux articles : Le monument aux morts de la Parade et Un soldat que torneri pas veire. J'avoue que son destin m'a touchée. Est-ce parce qu'il était un cousin éloigné ? A cause du très joli texte d'Armand del Fabre ? Ou du visage toujours présent dans le cimetière de la Parade ... 
Voici donc son histoire un peu plus approfondie à l'occasion de cette lettre P.

Retour sur le Causse Méjean pour cette lettre O. 
O comme Marius Osmin Boulet d'Anilhac.
L'occasion de découvrir un terme que je ne connaissais pas : "Les tringlots", soldats des escadrons du train et des équipages.

Bouhhh, plus j'avance dans ce challenge, plus j'ai peur de rebuter les visiteurs par ces articles, somme toute, tristes à pleurer. J'ai donc triché pour la lettre N. Une entrée en matière avec le joli petit village de Noalhac pour en réalité vous parler des ... Nécropoles Nationales !

Ne partez pas !

Encore une fois, une famille cruellement touchée par la guerre. Nous partons cette fois-ci dans le village de Laval-du-Tarn, sur le causse Sauveterre, plus précisément dans le hameau de Lueysse, berceau de cette branche Monestier.

Sur le monument aux morts de Quézac, sont inscrits les noms de deux Labaume : Henri et Paul.
Ayant déjà rencontré ce nom dans mon ascendance, j'ai voulu savoir si ces deux poilus étaient issus de la même famille, à savoir les Vaquier de Labaume d'Auberoques, et si c'est le cas, depuis quelle époque cette branche a pris racine à Quézac.

Kérévés Déré ? Késaco ?
Il fallait bien trouver une lettre K ! Et ce n'est pas une initiale courante dans les patronymes lozériens de l'époque !
Le dictionnaire des lieux de "Familles de Lozère" m'indique que 5 poilus lozériens y sont décédés, quasiment le même jour.

Kérévés Déré ou "Ruisseau des écrevisses" se situe en Turquie, sur la presqu'île de Gallipoli. Nous partons donc pour nous remémorer la Bataille des Dardanelles, cuisant échec pour les Alliés ...

Le 11 novembre 1918, fin de la guerre. En Lozère et partout en France, les cloches se mirent à sonner. Au travers d'un souvenir d'enfance et de divers extraits de journaux lozériens, voici un hommage rendu à ce jour particulier.

Irodouër ?
Que vient faire ce petit village de Bretagne dans cette série d'articles consacrés aux poilus de Lozère ?
Nous allons le découvrir ensemble ...

Marius Héran, père de famille âgé de 33 ans, n'a survécu qu'un mois à son engagement dans la Grande Guerre. Il est mentionné disparu pendant la boucherie de la Marne, en septembre 1914. Il faisait partie du 24ème Régiment d'Infanterie Coloniale.

En s'arrêtant sur la place de la mairie de Prades, petit village à côté de Sainte-Enimie, le monument aux morts est une plaque honorant les poilus tombés au combat. Cette plaque comporte encore quelques visages, dont l'émail est patiné par le temps.
Un homme portant fièrement la moustache m'a attiré l'oeil, il s'agit de Rémy Gal, soldat de Prades, tombé en aout 1914.

Urbain Fayet est lié de loin à l'histoire de ma famille ; il s'agit du père de l'époux de ma grand-tante (Il faut suivre en généalogie ) !
Originaire de Sainte-Enimie, dans les Gorges du Tarn, il était marié et père de famille lorsque la Grande Guerre l'a rattrapé.
Voici son histoire ...

La lettre E ne m'inspirait pas au premier abord ... A part parler des multiples EVESQUE qui font partie de mon arbre, je ne trouvais rien d'original.
En jetant un oeil dans la liste des poilus lozériens, je suis alors tombée sur Paul Eugène Estève, originaire de Saint-Etienne Vallée Française, mort au combat à l'Épine de Dallon.
Une telle profusion de E ne pouvait conduire qu'à le choisir pour cet article et me pencher sur un coin de Lozère que je ne connais pas ...

Pour cette lettre D, j'ai choisi de raconter le parcours d'un jeune poilu du Causse Méjean, pour lequel les domiciles successifs de sa famille et le jeu des suppressions/créations de communes le font apparaitre sur trois monuments aux morts ...

Nabrigas est un hameau du Causse Méjean dépendant de la commune de Meyrueis. C'est pourtant sur le Monument de la Parade, à 4 km du hameau, que sont inscrits les noms des cinq frères Caussignac. 

Une famille entière a ainsi été décimée lors de la Grande Guerre entre 1915 et 1919.
En 1911, l'agglomération de Hures-la-Parade comptait 193 habitants. 30 poilus sont inscrits sur le Monument de la Parade et 13 sur celui de Hures, soit 22 % de la population exterminée.

Déjà évoqué dans un article sur le monument aux morts de la Parade, j'avais envie de revenir sur le parcours de ces 5 frères.

En poussant la grille du cimetière de Saint-Pierre des Tripiers, une des premières tombes que l'on voit est celle de Henri Blanc, mort à l'âge de 22 ans en Belgique. Je vais retracer l'histoire de ce soldat dans cet article.

Ce premier article nous emmène à la Malène, dans les Gorges du Tarn, où 59 personnes distinctes figurent sur le Monument aux Morts. Lors du recensement de 1911, la population était estimée à 647 personnes. C'est donc 9 % de la population qui n'est pas revenue du conflit. Dans ce village, les souvenirs du massacre de 1793 sont également très vivaces. Après la Grande Guerre, l'Eglise catholique place la plaque des soldats morts face à celle des victimes de 1793.

Après Hures et la Malène, voici un essai de reconstitution chronologique de la succession des maires de Laval du Tarn. 

La lignée de mon arrière grand-mère paternelle, Nathalie Avesque, s'arrête pour le moment à la génération 10 avec le couple André AVESQUE et Marie ROUX. Impossible pour le moment de trouver les parents d'André. Ce ne sont pourtant pas les Avesque ou Evesque qui manquaient dans le village de Drigas à celle époque. J'avais envie dans cet article de reprendre les données et de voir si de nouvelles pistes pourraient être envisagées.

Assez prétentieux comme titre d'article non ? Mais si je ne me suis pas trompée dans mes recherches, l'une des filles de Soubeyrane Alamand, qui sont représentées sur le plafond de la "salle des nymphes" du Château de la Caze, serait effectivement ma sosa 47 839 !

Un peu lointain pour l'appeler mamie tout de même !

L'on m'a fait remarquer, lorsque j'ai fait un article sur les châteaux de la Malène, que je n'avais pas parlé du Castel Merlet ...
Effectivement, ce site, présumé comme étant "le plus vieux château de France" est situé sur le promontoire rocheux qui surplombe le village, et figure sans doute la première occupation de ce qui sera plus tard la Malène.
Oubli réparé, avec beaucoup d'aide des différents documents disponibles sur internet ... et sur papier !

Voilà des années que je bloque sur un couple de sosas lozériens (mes 136 et 137), Pierre Maurin et Marianne Aragon ... Je sais qu'ils ont vécu à Cauquenas, sur la paroisse de la Malène, à la fin du 18^ème siècle, je suspecte des frères et soeurs, mais pour le moment aucun acte filiatif ne me permet de remonter plus haut leur ascendance... 

Cette situation va peut-être se débloquer cette semaine grâce à un charmant bénévole de l'Association Lozérienne de Généalogie qui doit se rendre aux Archives au moment où j'écris ces lignes. Cela sera-t-il concluant ? La fin de l'article nous le dira. En attendant, je vais récapituler ce que je sais et les pistes d'exploration ...

Cet été, les flaneries villageoises m'ont conduite dans un village des gorges du Tarn qui m'est cher, la Malène. Riche de son patrimoine et de son histoire, cette bourgade mérite les nombreux articles que je lui ai consacrés.

Voici un petit rappel des châteaux présents sur la commune, ainsi que la généalogie d'une famille à leur origine, les "de Montesquieu".

Reprenons la visite là où nous l'avons laissée la semaine dernière, au Cap de Ville, en sortant de l'ancienne cité médiévale fortifiée...

Il y a quelques années, j'avais fait la visite commentée de Meyrueis animée par le formidable Philippe Chambon. Evidemment, je n'avais pas pris de notes. N'ayant pas pu me rendre cette année aux horaires des "flaneries villageoises", j'ai parcouru la ville (sous la canicule !) en me servant du guide bien pratique de l'Office de Tourisme. Je vous propose de m'accompagner dans ma promenade.

Je n'ai rien fait paraitre la semaine dernière, un peu de vacances quand même ! Mais j'ai profité de ces vacances en Lozère pour rassembler des matériaux pour de prochains articles. Retracer l'histoire d'une maison, en l'occurence de notre maison de vacances, voici un challenge à relever. Une journée aux archives n'a pas suffit, il en faudrait le double ou le triple, mais j'ai quand même réussi à faire quelques trouvailles intéressantes ...

C'est les vacances !!! En Lozère évidemment !
Je peux enfin refaire le tour des villages, archives, églises, mairies, cimetières  pour compléter mes informations. Par contre, dans mon petit village du Méjean, la connection internet est ... fantaisiste et ne me permet guère de faire des articles approfondis. Pour ne pas casser le rythme hebdomadaire de parution, voici un rectificatif sur la série des maires de la Malène.

Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine, 
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins...

Cette histoire se passe dans la première moitié du 18ème siècle. Guillaume Boulet, laboureur du village de Drigas, sur le Causse Méjean, reçoit des mains de sa tante Marguerite, dont il est le donataire, le testament de son grand-père, décédé dix ans auparavant. Riche laboureur, je n'en sais rien, mais les histoires d'argent n'ont jamais amélioré les relations familiales, et là, on en a un bel exemple !

Il y a eu, pendant la sombre période de la Terreur, des exactions de part et d'autre des camps. Lors de mes recherches, je suis tombée sur cette histoire qui se passe dans les environs de Lavernhe, en Aveyron, et qui a été reprise dans de nombreux ouvrages disponibles sur Gallica. Voici ce que cela raconte ...

Il y a quelques semaines, je vous parlais de la création de l'arbre Familles de Lozère sur GENEANET. Cet arbre collaboratif, créé à l'origine pour remonter les familles de poilus tombés pendant la Grande Guerre, intègre également les tables de mariages du 19^ème siècle. Ces pré-renseignements permettent de reconstituer les fratries, et, petit à petit, nous espérons reconstituer un "grand arbre lozérien". Merci aux bénévoles qui nous ont rejoint et dont le travail assidu a déjà permis de reconstituer les familles de 116 poilus à ce jour. Il y en a 5174  ! Nous sommes donc toujours à la recherche de bonnes volontés. N'hésitez pas à me contacter en commentaire ou via la page dédiée si ce travail de fourmi vous intéresse !

Nous avons tous été confrontés, au travers des recherches dans les archives, à des pattes de mouches ou des écritures difficilement interprétables. Dans mon cas, certaines communes et paroisses m'arrachent des soupirs lorsque je sais que je dois y faire des recherches. Mais parfois, une belle surprise : une calligraphie remarquable, des pleins et des déliés fluides et lisibles, un vrai plaisir pour les yeux. J'avais envie de vous partager ces petits plaisirs, sur le petit coin de Lozère où se cantonnent mes recherches.

Le Roc Saint-Gervais, sa chapelle et son cimetière, sont situés sur l hameau des Douzes, dans les Gorges du Tarn. Les Douzes, pour moi, c'est d'abord et avant tout le fameux restaurant tenu par la famille Vergely, où nous avons passé d'excellents moments, en famille ou avec des amis. Je vais vous parler ici du site de Saint-Gervais, au travers de son histoire, d'une fort belle promenade, mais aussi d'anecdotes ...

Certains d'entre vous ont peut-être lu l'article déjà consacré à Émile Aigouy, le frère d'Armand del Fabre, donc lui aussi un cousin germain de mon grand-père. Cet article avait été publié à l'occasion du Challenge AZ 2021. J'ai retrouvé quelques documents sur les centres de détention dans lesquels Émile a été interné, et notamment le récit de l'évasion du centre de Lübeck par le "tunnel de l'infirmerie".
Cela donne matière à cette nouvelle publication.

Le mardi 27 juillet 1593, le notaire Jehan Gély de la bourgade de Meyrueis est mandé aux village des Avens, sur le Causse Méjean. On se presse dans l'oustal d'Antoine Cassan, un veuf du village. Il y a là Sire Guillaume Portalier de la Borie, Jean Roux du Bedos, Jean Gal de Drigas, Pierre Arnal du Buffre et les familles Cassan et Teissier des Avens au complet.
 Jehan Gély sort sa plus belle plume, et les actes s'enchainent ...

Cette semaine, pas de généalogie mais un retour sur trois villages du Causse Méjean au travers d'une promenade : le triangle Hures - Drigas - le Buffre. Cette petite marche d'une dizaine de kilomètres, nous l'avons effectuée en famille un grand nombre de fois, et par tous les temps ! Elle nous emmène sur les traces des paysans du Causse de jadis, au travers des pâturages bordés de murets, caselles ou jasses caussenardes, des lavognes, ces points d'eau ancestraux nés du savoir faire des bergers, des fermes caussenardes traditionnelles.

Et voilà, c'est la fin de cette série.

Les Pourquery n'eurent aucun descendant mâle vivant. Seule mon ancêtre, Jeanne Marie Marthe, épouse Fages, a eu quatre enfants. Le "château" du Bourg passa entre les mains de leurs descendants mais le nom de Pourquery disparut de ce village.

Blanche Vaudevire est la tante de mon père. C'est une femme exceptionnelle qui a fêté ses 103 ans en février dernier. J'ai eu l'honneur d'être invitée à la fête donnée pour ses 100 ans en 2019, ce qui m'a permis de faire connaissance avec toute une partie de la famille. J'ai voulu lui rendre hommage au travers de cet article et au hasard des documents trouvés dans la presse.

Le plus jeune des frères Pourquery, Pierre Fortuné, était militaire dans l'armée révolutionnaire. Il fut nommé capitaine de la garde révolutionnaire de Rivière chargée de lutter contre les "brigands" et les réfractaires au service. Il fut assassiné avec son oncle l'abbé de Boyne en représailles, un jour d'octobre 1801, en se rendant à Séverac le Château.

Jean-Félix, dit Montredon, se trouvait à Séverac le Château dans les premières années de la Révolution. Il fut enrôlé de force à 18 ans dans la garde nationale. Il ne cacha pas les opinions politiques de sa famille. Il fut tué à 26 ans par Cabassut, fils d'un gargotier de Séverac.

La famille Saumade, dont le plus ancien représentant que je connaisse vivait au 16^ème siècle, a donné naissance à une longue lignée de maréchaux-ferrants. Originaires de Lanuéjols, sur le Causse Noir, une branche a "traversé" les Gorges de la Jonte pour venir s'établir à Drigas, petit village du Causse Méjean dont j'ai déjà abondamment parlé.

Désiré Pourquery, prêtre, a lui aussi refusé de prêter le serment constitutionnel pendant la Révolution. Après quelques péripéties durant ces années troubles, il mena somme toute une vie "normale" et assez longue puisqu'il est décédé à l'âge de 73 ans dans sa maison du Bourg.

C'est le seul des fils Pourquery à être mort dans son lit.

Le troisième frère Pourquery, dit Trébans, était prêtre. Il refusa de prêter le serment constitutionnel en 1790 avant d'obtempérer en 1795. Arrêté et déporté à l'Ile de Ré en 1797, il est décédé trois ans plus tard à l'âge de 42 ans, sans que les circonstances de sa mort soient connues.

Mes sosas 2398 et 2399, ancêtres de la 12^ème génération, étaient François de Villaret et Rose de Juéry.
Bourgeois de Séverac le Château, ils avaient été anoblis selon d'Hozier. Mais cela n'est pas le plus important. François, et ses fils après lui, ont tenu un livre de raison, très fourni et complet, qui est une mine d'informations sur l'histoire de cette famille.

Étienne, le second fils, faisait partie de l'armée révolutionnaire. Accusé (à tort ?) de vouloir passer à l'ennemi après l'arrestation de son père, il fut assassiné à Perpignan vers 1794.

Jean Caussignac est mon AAAAAAAGP, mon sosa 520. Il était meunier à Hauterives, dans les Gorges du Tarn, au début du 18^ème siècle.
En 1721, la peste venue de Marseille faisait rage en Lozère. En retrouvant l'enregistrement du testament de cet ancêtre, on peut imaginer la peur des habitants et la panique engendrée par les risques de contagion.

Jean-Antoine Pourquery, dit Dubourg, le futur chouan, fut baptisé le 26 octobre 1751. Il était avant la Révolution gendarme rouge de la maison du Roi. Il épousa le 12 juillet 1790, Angélique de Gissac, fille de Bertrand d'Albis, seigneur de Gissac et autres places. Il se fait alors appeler de Pourquery mais ne signa que Pourquery-Dubourg.

La famille d'Antoine Jean Pourquery est inspirante. Après leur avoir consacré une page, vu que lui et sa femme sont mes sosas 270 et 271, je me rends compte que l'histoire de leurs garçons vaut la peine d'être mise en valeur au travers de quelques articles. Voici donc, en guise de premier épisode, un rapide rappel de la composition de la famille et de son cadre de vie.

Lorsque j'ai créé ce site, je souhaitais simplement regrouper les recherches (et les trouvailles) faites sur mes ancêtres. Je l'ai donc organisé en CATÉGORIES regroupant des PAGES, chacune d'elles consacrée à la vie d'un couple de mes aïeux. Cette manière de faire permet aux membres de ma famille de suivre mes recherches qui ont ainsi l'avantage de pouvoir être remises à jour facilement. Puis, en parcourant les sites des généabloggers, l'envie m'est venue d'écrire quelques ARTICLES, puis d'autres et ... le virus est vite attrapé ! On se rend vite compte que les articles sont plus lus, et facilitent les échanges. Mais plus éphémères aussi. 

Donc PAGES pour ancêtres, ARTICLES pour historiettes et sujets autour de mes aïeux, je vais conserver ce système.
Quelle est votre méthode ?

Un beau jour d'avril 1937, l'oncle de mon père, Gabriel Boulet, alors âgé d'une quinzaine d'années et berger sur le Causse, fit une capture peu commune. Cela lui vaudrait aujourd'hui un procès et la mise au pilori pour destruction d'espèce protégée ! Mais, à l'époque ...

Cette semaine, je vais vous parler de Jean Fages, mon sosa 2150, sur lequel ... je ne sais rien ! Ce sera l'occasion de me servir des outils de Hérédis pour voir si l'on peut faire quelques hypothèses et déductions sur sa vie.

Pour cette quatrième semaine, je vais vous parler de David Brudy. Cet ancêtre a vécu à Hyelzas sur le Causse Méjean entre 1590 et 1671. Je lui ai consacré une page dans "Mes ancêtres lozériens" ainsi qu'à ses trois garçons. On peut retrouver sa généalogie en suivant le lien : BRUDY-DARZILAN. Il fait partie de la Génération 12 ... ou 13 car cet ancêtre possède 10 numéros Sosa ! Nous allons essayer d'en savoir plus et d'utiliser l'outil Lucidchart pour retracer sa descendance.

Pour cette seconde semaine, je vais vous parler de Anne Fumel, mon sosa 1063. Elle a vécu avec son mari Pierre Seguin à la Maxanne, sur le Causse Méjean, hameau qui dépendait de la paroisse de Saint-Préjet du Tarn. Elle est née dans le hameau de Toulouse la Crémade, qui n'existe plus aujourd'hui. Cela m'a donné l'occasion de "jouer" avec le site IGN remonter le temps ...

Après m'être plongée dans l'histoire de la Malène pendant les années sombres de la Terreur, et après avoir fait un billet sur les maires de Hures, j'ai décidé de faire le même travail pour les maires de la Malène. En voici le résultat. Corrigez et commentez si vous y trouvez des erreurs et oublis !

Jean Gal et Victoire Fages sont mes sosas 66 et 67. Tous les deux sont originaires du Causse Méjean, lui de Nivoliers, elle de Drigas. Il font partie de mes ancêtres préférés, ceux qui m'ont donné le plus de fil à retordre. Pour l'époque, leur histoire sort de l'ordinaire. Même si je leur ai déjà consacré une page, j'avais envie de les remettre en avant dans ce billet.

En passant beaucoup de temps à éplucher les registres d'état civil, les maires finissent par nous devenir familiers, leur signature reconnaissable. J'avais envie de consacrer un petit article sur les maires de la commune de Hures, depuis la Révolution. J'y ai retrouvé comme adjoints certains de mes aieux.

Pierre-Jean Monginoux, jeune travailleur de terre de 24 ans, originaire de Cauquenas, est-il mort guillotiné à Florac le 11 juin 1793 ? S'est-il évadé ? Mystère ...

Lorsque l'on se promène dans les rues de la Malène, on ne peut pas manquer le rocher de la Barre, encore noirci par les flammes de l'incendie du 31 octobre 1793. Le site de la mairie nous dit ceci :

Dans les Gorges du Tarn, des prêtres réfractaires se cachèrent dans les grottes pour échapper aux républicains. Seuls les paysans locaux connaissaient l’emplacement de ces cachettes, qui pour la plupart, ne sont atteignables qu’en barque. Les réfugiés furent aidés par les habitants qui leur apportèrent des vivres. D’après les habitants, près de Rieisse au Roc des Hourtous, une grotte est surnommée « la Grotte des prêtres ». Elle aurait autrefois servi de refuge.
Durant l’automne de l’année 1793, les troupes Républicaines se rendirent dans les Gorges du Tarn pour débusquer les royalistes qui s’y seraient réfugiés. C’est à cette occasion, le 31 Octobre 1793, que des soldats envahirent le village de La Malène. Durant plusieurs jours, ils pillèrent les maisons de leurs richesses, de leurs meubles et de leurs vivres. Les habitants furent pris en otage et furent chassés des maisons avant que l’on ordonne d’y mettre le feu. Le Rocher de la Barre et certaines maisons de la rue du Barry, conservent encore les traces de cet incendie. On raconte que l’on entreposait les noix sous les toits pour les faire sécher, le feu, créa une fumée noire qui laissa son empreinte sur les murs et les parois rocheuses.
Après ce ravage, les républicains réquisitionnèrent tous les hommes du bourg et les conduisirent aux prisons de Rodez. Ce n’est qu’après plusieurs mois de détention qu’ils purent rejoindre leur village. Nombreux sont les habitants qui décédèrent durant cet hiver.

"Le mardi 11 juin 1793, fête de saint Barnabé et grande foire à Florac, l'aube se leva sur la guillotine, dressée près d'une large fosse, entre l'église et le vieux cimetière. A dix heures, les portes du château s'ouvrirent pour quarante condamnés. Le cortège s'avança entre deux haies de gardes nationaux, au roulement lugubre et intermittent du tambour, sur lequel planait le chant des litanies de la Sainte Vierge, entonnées, dit-on, par un Persegol, auquel ses compagnons de supplice répondaient d'une voix ardente, qui fit monter bien des larmes aux yeux des spectateurs de cette procession tragique."

(Delon - La Révolution en Lozère)

Nos 52 prisonniers arrivèrent tous à Florac le 29 mai 1793, à la tombée de la nuit, et furent remis aux autorités. Le dimanche, 2 juin, le tribunal les déclara « hors la loi, convaincus de révolte et émeute contre-révolutionnaire ; de s'être revêtus d'un insigne de rébellion ; d'avoir cherché à envahir le territoire de la République ; d'avoir provoqué le rétablissement de la royauté par des cris multipliés de « Vive le roi! » ; de s'être répandus dans diverses communes et dans divers cantons, pour exciter les citoyens à la révolte ; d'avoir pris le prétexte de la religion et de Jésus-Christ, pour se porter à de pareils excès. »

Le contexte historique

Nous connaissons tous l'état de la France en 1793. C'était le temps de la Terreur, de la persécution, des délations, des déportations, des échafauds, de la tuerie sous toutes ses formes de citoyens par des citoyens. Bientôt, une partie de la population s'insurge contre la constitution civile du clergé, contre le serment constitutionnel des prêtres, mais également contre les levées militaires destinées à renforcer les armées révolutionnaires.

Le mouvement, démarré dans l'ouest de la France, gagne bientôt la Lozère, dont une partie de la population, profondément catholique, bascula dans la contre-révolution.

Un diaporama sur les croix du Méjean, à l'occasion de ballades à pied ...

Après un premier billet sur le monument aux morts de Hures, j'avais envie de parler de celui de la Parade, peut-être pas de manière aussi exhaustive, mais avec quelques histoires retrouvées sur ces 35 jeunes poilus qui sont morts lors de ce conflit.

La balade des Arcs de Saint-Pierre, à proximité de La Viale, sur le Méjean, est une promenade que je fais tous les ans depuis … 50 ans ! Ce lieu particulier et hors du temps nous transporte à l’époque gallo-romaine (voire beaucoup plus loin !). Une poésie particulière s’en dégage. J’y suis allée pour marcher, d’abord enfant, puis avec mes enfants), pour courir, même pour y passer l’après-midi, perchée sur un rocher, avec un bon bouquin.

Tout commença en septembre 1720, à une foire de Saint Laurent d’Olt, par la faute de cet habitant de Corréjac et de ce galérien évadé qui avait fui Marseille infectée de la terrible maladie de contagion. Les deux hommes se rencontrèrent, allèrent boire ensemble et le forçat vendit au paysan quelques hardes…. Mais voici l’histoire.

Comment parler de la Lozère sans parler du loup ! Un mythe, une légende, une BD, pour balayer différentes époques !

Pas vraiment de U intéressant dans mes ancêtres... J'étais partie pour raconter la vie de François Urbain de Florit, alias l'abbé de la Tour, prêtre controversé de Meyrueis pendant la Révolution, vous vous rappelez, celui qui narguait le curé Arnal avant son exécution (voir la lettre G), mais bon, l'envie m'est passée. Et là, je trouve une foule de documents sur son fils, Alonzo. (Et oui, il était marié et père de famille !). Et miracle pour ma lettre, ce fils missionnaire, a pris le nom de Frère Urbain !

Et pourquoi cette photo d'île paradisiaque ? Vous allez le découvrir ...

Le bourg de Sainte-Enimie, dans les gorges du Tarn, est classé parmi les plus beaux villages de France. C'est également un lieu fort représenté dans mon ascendance. En utilisant la recherche intelligente d'Hérédis, on ne compte pas moins de 184 sosas qui ont au moins un évênement à Sainte-Enimie. Parmi les familles représentées, les noms de AGUILHON, d'ALBIGNAC, BOULET, de BRUNENC, CAVALIER, COMITIS, COMTE, DOMAIZEL, ...

Même si le sujet a été maintes fois traité, j'avais envie pour ce billet de parler de l'histoire de cette bourgade, au travers de photos prises en ballade cet été, et bien sûr de sa légende !

Dans une ascendance, on n'a guère l'occasion de se pencher sur les ecclésiastiques. Pour ce billet, j'ai choisi de parler de François Raynal, prêtre et curé de Hures au début du 18ème siècle, pour lequel j'éprouve un certain attachement. C'est en effet par les actes rédigés de sa main que j'ai commencé la généalogie, et je l'ai suivi de 1690, où il signe son premier acte dans la paroisse, jusqu'à sa mort en 1743.

Je ne vais pas parler ici de la fameuse eau minérale (quoique ...) mais du village de Quézac, situé dans les Gorges du Tarn, où quelques uns de mes ancêtres ont vécu. Son histoire, ses légendes, et sa situation dur le chemin d'Urbain V en font un sujet d'article intéressant. (Et en plus, son nom commence par Q, ça tombe bien !)

Dans le cadre de mes recherches sur les alliances de la famille Pourquery, j'ai été amenée à m'intéresser de plus près à la famille Pastorel. Notre histoire commence avec Jean-Victor de Pastorel, qualifié de Seigneur de Chadenet, fils de Claude de Pastorel, seigneur de Bastugnes et de Marianne Creissent, né à Molines (Ispagnac), en 1726. Troisième garçon de la famille, il se marie avec Anne Thérèse Bosquier dont il aura 7 enfants, tous baptisés à Ispagnac. Parmi ces enfants, deux garçons me préoccupent : Jean-Bastiste Claude, né en 1769 et Joseph Victor, né en 1773.

Pour cette lettre N, j'avoue enfoncer des portes ouvertes mais j'avais envie de me pencher sur les familles "très nombreuses" qui peuplent mon fichier.

En interrogeant Hérédis, les personnes avec un nombre d'enfants supérieur ou égal à 10 est au nombre de 342. En mettant la barre au dessus de 15 enfants, ce nombre descend à 22 (Quand même !) Evidemment, si par chance, les femmes avaient survécu (!!), certaines familles sont représentées deux fois. Donc en recoupant les données, cela donne ceci :

Des Moulins et des Meuniers, j'en ai en abondance parmi mes ancêtres et leurs collatéraux, des familles même, car ils avaient la bonne idée de se marier entre eux ! 

98 individus exercent cette profession dans mon logiciel dont 16 ancêtres.

Encore une fois, c'est en Lozère que l'histoire se passe... et pourrait être illustrée par le livre de Roger Lagrave : "Justin dans la Guerre des Moulins sur le Causse Méjean".

Nous cousinons (par alliance et de TRÈS loin !) avec Céleste Albaret, la célèbre gouvernante de Marcel Proust. Un récent article d'une cousine lozérienne me donne l'occasion de parler de la vie de Céleste. 

Lapersonne, quel drôle de nom ... D'où peut-il venir ? Je rencontre ce nom chez mon arrière (x9) grand-mère, Agnès de Lapersonne, qui vécut sur la paroisse de la Malène dans la seconde moitié du 17ème siècle.

Pour cette lettre I, difficile de trouver un sujet... Peu de noms et de prénoms commençant par cette lettre chez mes ancètres, pas de ville ni de lieudit en i pouvant donner lieu à quelque chose d'intéressant. J'ai donc ouvert mon logiciel et recherché les prénoms et les noms peu usités, un peu "insolites" quoi !

Cet été, je me suis promenée entre Saint-Chély du Tarn et Hauterives, avec une idée bien précise : voir le moulin et la maison du meunier où a vécu un lointain ancêtre. Les ruines du moulin, détruit lors de la crue de 1900, sont visibles au premier plan, la maison du meunier est la grande bâtisse avec les deux balcons, l'un couvert, l'autre non (balcons qui ont leur importance)

Pour cette lettre G, j'ai envie de vous raconter l'histoire de Jean-Géraud Arnal, curé sur le Causse Méjean, prêtre réfractaire qui, avant d'être exécuté à Meyrueis, s'est réfugié dans une des nombreuses grottes à flanc de falaise dans les gorges du Tarn.

En 1893, Odilon Arnal, alors maire de Hures, âgé d'une cinquantaine d'années et père de 8 enfants, décida de faire le grand saut et de s'installer avec toute sa famille au Canada. Voici son histoire.

J'ai abordé plusieurs fois Armand Aigouy, dit "le cousin" dans mes billets. Voici l'intégrale des sources familiales à son propos.

Lorsque j'étais enfant et que nous rendions visite à "la cousine", Marie Aigouy, à la Volpilière, elle ne manquait pas de nous parler avec beaucoup de tristesse de son frère cadet, Emile (que j'ai toujours entendu appelé "le pauvre Emile") décédé en 1944 en déportation. Voici son histoire.

Le hameau de Drigas, dépendant aujourd'hui de la commune de Hures-la-Parade sur le Causse Méjean, est le berceau principal de mes ancêtres. En consultant les statistiques de Hérédis, ce hameau est utilisé 4634 fois dans ma généalogie ! Sur une colline dominant le village, se trouve une curieuse enceinte datant de l'âge de fer.

Le maquis Bir Hakeim la résistance en languedoc, par Aimé Vielzeuf et René Maruejol | éditions Ampelos (editionsampelos.com) raconte l'odyssée du plus prestigieux des maquis du Midi languedocien, celui qui, aussi, a compté le plus de martyrs.

Créé dans la région de Toulouse, ce groupe de l’Armée Secrète du mouvement Combat  pérégrina de Villefranche-de-Rouergue, dans l’Aveyron, à  Douch, dans l’Hérault, ensuite au Benou, dans les Basses-Pyrénées, de là  dans l'est du Gard, près de Mèjannes-le-Clap et en basse Ardèche, puis dans les Cévennes, enfin sur le causse Méjean où, le 28 mai 1944, il devait connaître un funeste destin.

Après la tragédie de La Borie – La Parade, ce fut, au cirque de Mourèze la résurrection du maquis Bir-Hakeim et son triomphe lors de combats libérateurs de la seconde quinzaine d'août 1944.

Plus de détails sur les évènements de la Borie sur le site La Parade (Lozère), 28 mai 1944 - Maitron.

Un court métrage de 40 min, Bir Hakeim, le maquis des patriotes, est sorti en 2012. Il a été tourné sur les lieux des évènements.

Livre passionnant, d'autant plus que les histoires familiales nous avaient été racontées à ce propos par des anciens ayant été témoins de cette tragédie. Peut-être un prochain billet d'ailleurs ! 

Livre magnifique pour les amoureux du Causse Méjean : Un dernier berger, Colette Gouvion et Renaud Dangreville aux éditions du Rouergue. (Un dernier berger | rouergue (lerouergue.com))

Christian Avesque, est le dernier berger du causse Méjean. De ce royaume de beauté émaciée, il possède tout ce qui n'a pas de prix: des paysages de sauvagerie et de douceur, un ciel somptueux, la mémoire des lieux, la connaissance des animaux, des plantes. Il a le regard qui pétille, une barbe de patriarche et la robustesse de ces arbres irréductibles qui s'arriment à la terre maigre du plateau, résistant à la sécheresse, à la neige, au vent. Il est berger, le dernier berger salarié du Causse, le seul qui, comme dans les chansons et les contes; parce qu'il n'aime ni les clôtures ni les animaux parqués, mène encore chaque jour son troupeau là où il trouvera la meilleure provende. Il ne possède rien. Pas même les quelque trois cents brebis dont il est responsable. S'il ne quitte guère son territoire, il fait sur les ailes des oiseaux migrateurs de magnifiques voyages. Et s'il n'a nul besoin d'un agenda pour scander ses travaux et ses jours, c'est que, justement, ces oiseaux en sont les repères. Les chants de l'alouette Lulu, du rossignol ou de la grive, les voltiges des aiglons, des milans ou des vautours, sont pour lui l'annonce des tâches à accomplir, les infaillibles marqueurs des saisons de la nature, et le rappel des saisons de sa propre vie. Son temps à vol d'oiseau...

Ce livre me touche plus particulièrement car Christian Avesque est le cousin issu de germain de mon père... la famille quoi ! 

NB : J'ai écrit ce billet le 1er novembre 2021, dans la soirée j'apprends le décès de Christian Avesque. Un grand homme du Causse a allumé une étoile de plus dans le ciel ...

Boulet étant mon patronyme, j'ai souhaité rassembler dans ce billet mes sosas portant ce nom et sachant signer. Je me suis également amusée avec un logiciel de scrap-booking, que j'aime bien utiliser pour faire des montages photos ! N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires !

Dans le cimetière de Hures, j'ai trouvé la sépulture du lieutenant Joseph Boulet, alias Beldac, tombé en Savoie le 21 décembre 1941. Vu le patronyme, j'ai fait des recherches et trouvé qu'il s'agissait du frère de mon grand-père, mon grand-oncle donc, dont je n'avais jamais entendu parler ...

Armand Aigouy, de son nom de plume "Armand del Fabre", était le cousin germain de mon grand-père paternel. Je l'ai connu lorsque j'étais adolescente, il est décédé en 1986. A l'époque, je ne savais pas grand-chose sur lui, pour moi c'était "le Cousin", un religieux en retraite qui venait passer ses vacances dans sa maison familiale de la Volpilière, et nous abreuvait d'histoires en tout genre ... que je n'écoutais pas. Quelle erreur !

Le département de la Lozère est celui qui a compté le plus de morts par habitant. Les paysans sont placés en première ligne, et, une fois qu’il devient évident que la guerre va durer, ils restent seuls : les ouvriers qualifiés sont retirés du front pour encadrer la nouvelle main-d’œuvre, des femmes principalement, dans les usines.

Pour les jeunes Lozériens, le conflit est meurtrier. Il n’y a pas de commune qui ne paie son écot à la patrie. Pour le département de la Lozère, 4,86 % de la population de 1911 disparait (à comparer avec les 2,9 % de morts pour la France en général). Certes, la Lozère, avec ses 5 962 morts au combat, se classe au 81^ème rang des départements français, loin de la Seine et de ses 96 620 morts. Mais c’est, en pourcentage, le plus touché des départements français : 22 % des mobilisés lozériens décèdent, contre 17 % au niveau national.

Je vais essayer de retracer l’histoire des 14 soldats tombés pendant la Grande Guerre figurant sur le Monument de Hures.

Le 8 janvier 2021 est disparu Roger Lagrave, merveilleux raconteur d'histoires lozériennes. Parmi les superbes parutions de son oeuvre, un livre m'a plus particulièrement touchée : "Joseph Vachin, enfant du Causse Méjean et soldat de l'empire". L'introduction est superbe :

"Le 24 avril 1784 à Carnac, hameau du Causse Méjean, est né Joseph, fils de Marie-Jeanne Pouget et de Pierre Vachin.

Joseph Vachin d'une famille établie sur le causse depuis le XIVe siècle.

Qu'allait faire de lui son destin ? Un berger ? Un laboureur ? Un prêtre ? Le simple habitant sans histoire d'un pays de pierre et de vide ?

Il allait être JOSEPH VACHIN caussenard du Méjean et soldat de l'Empire, enraciné dans son pays ; mais aussi voyageur de l'Europe."

Rencontrant beaucoup de membres de cette famille dans mes recherches généalogiques, j'ai eu envie d'en savoir un peu plus. Voici dans ce billet, les quelques éléments que j'ai pû rassembler.

J'ai déjà parlé de la famille Pastorel dans un précédent billet, ainsi que de la famille Fages qui fait partie de ma lignée, plus précisément du couple Paul Fages et Jeanne Marie-Marthe Pourquery. L'étude de ces familles, plutôt bourgeois aisés, a mis en évidence également les mariages de leurs enfants, dont certains pourraient paraitre originaux : mariage entre cousins germains, voire même entre oncle et nièce !

Nous au village, aussi on a, de beaux assassinats ....

Il était une fois, en 1909, sur le Causse Méjean ...