Antoine Benoit
(~1630-<1685)
Laboureur à Nivoliers
sosa 1 064++

Antoine est né vers 1630 à Nivoliers. Il est le fils d'André BENOIT et de Marguerite SOLLIER. Son frère ainé André fait également partie de nos ascendants. Antoine est décédé à Nivoliers avant 1685, année du mariage de sa fille Isabeau. Lui ainsi que ses parents, étaient protestants.

Louise Portalier
(~1635-1710)
sosa 1 065++

Louise, fille de Jean PORTALIER et de Marguerite VIVENS, est née vers 1635 également à Nivoliers. Elle avait au moins deux autres soeurs qui semblent plus jeunes qu'elle. Louise est décédée le 14 septembre 1710 à Nivoliers, à l'âge de 75 ans.

Bien qu'elle ait été inhumée selon les rites catholiques, ses parents ainsi que la famille de son mari étaient protestants. Les enfants, par contre, se sont pour la plupart convertis et mariés selon les rites catholiques. Il faut se rappeler le contexte historique : Le 18 octobre 1685, à Fontainebleau, Louis XIV signait l’édit qui révoquait celui de Nantes, promulgué par son aïeul Henri IV le 13 avril 1598. L’édit de Fontainebleau mettait fin à une situation qui était unique en Europe occidentale à cette époque : par l’édit de Nantes, la minorité religieuse, celle des protestants dits « huguenots » ou réformés, disciples de Calvin, avait joui d’une reconnaissance légale dans le royaume de France, la foi catholique et romaine restant celle du roi et de l’immense majorité des Français. A l’inverse, la Révocation frappait d’illégalité tout exercice du culte en public, ne laissant aux protestants que la liberté de conscience en privé, dans l’attente de leur conversion. Les dragonnades (le logement de soldats, les dragons, dans les foyers protestants pour pousser ces derniers à renoncer à leur foi) précédèrent et suivirent la Révocation. La persécution entraîna tout un cortège de souffrances, mais aussi le soulèvement des paysans protestants dans les Cévennes en 1702-1704, réprimé par les troupes royales.

Leur mariage et leurs enfants

Antoine et Louise ont conclu un contrat de mariage le 11 juillet 1654 à Meyrueis auprès de Daniel Gély, notaire royal. Etaient présents : les parents de Louise, Jean VIVENS, son oncle, Antoine PORTALIER, son cousin de Prades, André BENOIT, le frère d’Antoine. Lors de ce contrat de mariage, Jean Portalier donne à sa fille la moitié de tous ses biens, à charge pour elle de les entretenir, nourrir et vêtir le reste de leur vie.


Je leur connais 6 enfants :

Antoine 1660-1745 Marie Robert Nivoliers 7 enfants
Jeanne 1663 Jean Laporte Fraissinet de Fourques 8 enfants
Isabeau 1665 Etienne Rossel, cardeur à laine Massevaques (FdF) 6 enfants ou +
Catherine 1667-1742 Jean Evesque Nivoliers 3 enfants
Jean parrain de son neveu André Benoit en 1698 à Quézac
Louise marraine de Jean Laporte, fils de Jeanne, en 1687.

 

Leurs actes

Leur contrat de mariage :

L’an mil-six-cent-cinquante-quatre et le onzième jour du mois de juillet après midi régnant très chrétien prince Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre sachant tous présents et à venir que comme ainsi soit qu’à l’honneur et gloire de Dieu mariage ait été traité par paroles de futur par et entre Antoine Benoyt fils naturel et légitime de André Benoyt et Marguerite Sollière du village de Nivollier paroisse d’Hure diocèse de Mende d’une part et Louise Portallière fille naturelle et légitime de monsieur Jean Portallier dit Jacmet et Marguerite Vivente dudit Nivollier d’autre lesdites parties procédant de l’avis conseil et consentement de leurs pères et mères et autres leurs parents et amis ici présents et licence leur donnant et octroyant ont promis de prendre et épouser l’un l’autre en l’église de Dieu les annonces faites et publiées à la première réquisition l’un de l’autre pourvu qu’il n’y intervienne aucun empêchement légitime, et d’autant qu’aucun mariage ne se fait sans constitution de dot intervenant du côté des filles, à cette cause établie en sa personne ledit Jean Portallier père lequel agréant le présent mariage comme fait et traité de son consentement de son bon gré en faveur d’icelui et des enfants que s’il plait à Dieu en seront procréés , a donné et constitué en dot et verquière à ladite Louise Portallière sa fille, c’est la moitié entière de tous et chacun ses biens et droits meubles immeubles présents et à venir où qu’ils soient assis et que puissent être et consister avec la moitié des charges et pactes rétentions et réservations ci-après écrits et suivants premièrement que ledit Portallier père se retient et réserve d’être maître et usufruitier de tous lesdits biens et tant de la moitié donnée que retenue sa vie durant les charges dudit mariage dûment supportées, item que lesdits futurs mariés seront tenus de demeurer avec ledit Portallier donateur dans une même maison mangeant et buvant d’un même pain breuvage et pitance porter l’honneur et le respect qu’est du audit donateur et à ladite Vivente sa femme les nourrir vêtir chausser et entretenir tant sains que malades durant leur vie et ne pourront demander aucune division ni partage desdits biens à peine perdition de cause item que tous les enfants tant nés que à naître dudit Portallier donateur seront nourris et entretenus dans lesdits biens et cabits à communs frais et tant sur la part donnée que retenue item est de pacte accordé et stipulé entre lesdites parties que tout ce que lesdits biens portent sera mis converti et employé sur lesdits biens tant donnés que retenus et sur iceux par ledit Portallier et ladite Louise sa fille sera reconnu et assuré pour le tout lui être rendu et restitué arrivant le cas de restitution laquelle restitution arrivant si c’est par la moyen dudit Benoyt mourant premier que ladite Louise audit cas lui a donné comme pour lors et alors pour maintenant la somme de quatre-vingts livres payable un an après son décès et par le contraire venant ladite Louise Portallière à décéder avant ledit Benoyt son futur époux audit cas lui a donné par même donation la somme de quarante livres payable comme dessus, de laquelle moitié de biens donnée et constituée par ledit Portallier père à ladite Louise sa fille avec les pactes conditions et réservations susdits icelui donateur s’en est démis dévêtu et dépouillé par le bail de la plume de moi notaire et icelle Louise a promis et promet effectué ponctuellement les pactes susdits et à iceux ne contrevenir, en a remercié très humblement sondit père et pour tout ce dessus faire tenir garder et observer et en rien ne contrevenir lesdites parties ont obligé et hypothéqué tous et chacun leurs biens présents et à venir et personnes propres desdits Portallier et Benoyt que ont soumis aux forces et rigueurs des cours royale et ordinaire de Mayrueis ordinaire des parties présidial et conventions royaux de Nismes et chacune d’elles et ainsi l’ont promis et juré à Dieu avec d’eux renonciation et pour plus ample validité de ce contrat et aussi en suivant les édits et ordonnances du roi lesdites parties ont voulu et consenti le présent contrat de donation soit insinué enregistré et autorisé en l’une desdites cours et pour requérir ladite autorisation insinuation et enregistrement d’icelle, en cour royale dudit Mayrueis ou ordinaire dudit Nivollier lesdites parties y ont fait et constitué leurs procureurs maîtres Couderc Poujol Gély et autres et chacun d’eux premier requis et en la cour de monsieur le sénéchal de Nismes maîtres Salveton Teyssier Guibal et autres aussi premier requis lesquels requerront ladite insinuation autorisation et enregistrement de ladite donation jureront en l’âme desdits constituants en icelle n’être intervenu aucun diol ni fraude avec promesse d’avoir pour agréable tout ce que par eux sera fait et procuré et les relever de ladite charge de procuration sous les obligations jurement et renonciation susdits et requis acte et instrument à moi dit notaire soussigné fait et récité audit Mayrueis dans la maison de moi notaire présents André Benoyt dudit Nivollier frère dudit Antoine consentant, Jean Viven de Frethmas oncle de ladite Louise, Pierre Saltet dudit Mayrueis, monsieur Pierre Causse de Gatuzières, Antoine Portallier cousin de ladite Louise habitant de Prades, Estienne Pratlong dudit Nivollier, et Guilhaume Léotard de Jontanels, Antoine Fabre du Villaret les sachant écrire signés lesdites parties ont dit ne savoir écrire et moi Daniel Gély notaire royal dudit Mayrueis requis et soussigné.


Sépulture de Louise Portalier :

Louyse portalier de nivoliés agée d’environ soixante quinze ans deceda le quatorsieme septembre de l’an mil sept cens dix a laquelle feut donnée ecclesiastique sepulture le quinsieme dud pns antoine benoit son fils et jean pratlong tous dud nivoliés. Raynal curé.

Date de dernière mise à jour : 16/03/2024

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam