Étienne Pratlong
(~1623-1691)
Laboureur à Nivoliers
sosa 1 032++

Étienne est né en 1623 à Nivoliers, est décédé le 25 juillet 1691 dans la même localité, à l'âge de 68 ans. Il est le fils de Blaise PRATLONG et de Louise PLANTIER. Son père, originaire de Fretma, est arrivé à Nivoliers par mariage. Ses parents étaient tous deux protestants, Étienne a été inhumé selon les rites catholiques. Les termes de son contrat de mariage laissent cependant entendre qu'il était lui aussi de la religion prétendue réformée, comme on le disait à l'époque.

Madeleine Michel
(~1625-<1665)
sosa 1 033++

Madeleine est née vers 1625 à Hures, est décédée avant 1665 à Nivoliers (Elle est décédée lors du contrat de mariage de son fils Louis en 1665). Elle est la fille de Jacques MICHEL et de Marguerite BASTIDE. Sa soeur Marguerite, mariée à Pierre Gal, fait également partie de nos ascendants.

Le 17 novembre 1653, à la suite d’un évènement malheureux, elle fait rédiger son testament auprès de Daniel Gély, notaire royal de Meyrueis. Victime de coups de la part de Pierre Combes, meunier de Meyrueis, elle fait une fausse couche et craint de ne pas survivre.

Par chance, elle survivra à ces mauvais traitements et aura encore au moins deux autres enfants (Heureusement, car notre ascendant n’était pas né !)

Leur mariage et leurs enfants

Etienne et Magdeleine ont conclu un contrat de mariage le 15 mars 1648 au Bedos auprès de Pierre Michel, notaire royal.


Ils ont 3 enfants connus :

  • Louis, l'ainé, né vers 1650. Il s'unit en 1665 avec Catherine AGULHON de Mas-Saint-Chély. 
  • Jacques, notre ascendant, marié à Françoise LAPEYRE.
  • Magdelène, née en 1659, décédée le 18 août 1729 à Nivoliers, à l'âge de 70 ans. Elle s'unit avec Jean dit de Mariette VALGALIER bâtier de Nivoliers vers 1679.

Leurs actes

Leur contrat de mariage :

L’an mil-six-cent-quarante-huit et le quinzième jour du mois de mars après midi régnant Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre par devant moi notaire royal et témoins soussignés comme ainsi soit qu’à l’honneur de Dieu et multiplication de l’humain lignage mariage soit été traité et s’accomplira à l’advenir s’il plait à Dieu en sainte mère Eglise d’entre Estienne Pratlong fils de feu Blaize et Louize Plantière ses père et mère du village de Nivolliers paroisse d’Hure diocèse de Mende d’une part, et honnête fille Magdaleine Michelle fille à feus Jacques Michel et Margueritte Bastide du lieu et paroisse dudit Hure audit diocèse d’autre, et c’est sous les conditions ci-après écrites la première que procédant lesdits futurs mariés ledit Pratlong de l’avis de sadite mère et ladite Michelle de celui de Louis Michel fils héritier et donataire des feus Jacques Michel et Margueritte Bastide son frère et plusieurs leurs parents et amis ici présents en qualité de témoins sous nommés lesquels ont promis se prendre et épouser l’un l’autre en l’église catholique romaine à la première réquisition que par l’un d’eux en sera faite à l’autre et pourvu qu’aucun légitime empêchement n’y intervienne à peine de tous dépens dommages et intérêts en second lieu qu’en faveur et contemplation du présent mariage et pour les charges et supportation d’icelui ledit Louis Michel comme fils et héritier susdit sera tenu donner et constituer comme présentement donne et constitue à ladite Magdaleine Michelle sa sœur pour tous les droits de légitime supplément d’icelle qu’elle pourrait prétendre et biens de ses feus père et mère la somme de deux-cents livres tournois deux robes drap de maison une couverte de pays deux linceuls et quatre brebis de port contenus dans le légat fait par feu Jacques Michel au profit de ladite Magdaleine Michelle sa fille et sœur audit constituant compris à ladite constitution la somme de vingt livres pour les droits de succession légitime part et portion que ladite Magdaleine Michelle pourrait avoir demander et prétendre sur les biens dudit Louis Michel son frère constituant payable ladite somme de deux-cents livres savoir la somme de cant livres le jour et fête de Saint Michel prochain ensemble l’une desdites robes les couverte linceuls et brebis et dudit jour en un an la somme de dix livres et un an après autres dix livres et ainsi dix livres par an continuant à chaque jour et fête de Saint Michel jusque à fin de payement et l’autre robe sera payée du jour de noces en trois ans prochains, de plus ledit Louis Michel héritier susdit agréant le présent mariage comme fait de son bon vouloir et consentement a donné et donne à ladite Magdaleine Michelle sadite sœur la somme de quarante livres et une brebis en considération des bons services qu’elle avait rendu à sondit feu père et pour tous droits de légitime supplément d’icelle que autres droits quelconques icelle pourrait avoir et prétendre sur les biens de leursdits père et mère moyennant quoi et le payement du susdit légat et droit de succession de ladite feue mère y compris ladite Magdaleine Michelle a quitté et quitte ledit Michel son frère du consentement dudit Pratlong qui à ce faire l’a autorisée tout ce qu’elle lui pourrait demander et prétendre sur lesdits biens en qualité d’héritier susdit et les quarante livres susdites avec ladite brebis seront payées par ledit Michel auxdits futurs mariés ledit jour et fête de Saint Michel prochain venant ci qu’en recevant les susdites sommes et choses constituées ledit Pratlong sera tenu le tout reconnaître et assurer sur tous et chacun ses biens présents et advenir ensemble deux brebis et autres choses que ladite Michelle peut avoir en son propre qu’elle de constitue de son chef les recevant pour et advenant lieu de restitution le tout rendre et restitué à qui de droit appartiendra et d’autant que ledit Pratlong futur marié et autres ses parents bas nommés, ont dit que les cent livres qui étaient en dix ans de payes sus spécifiées étant incommodes audit Pratlong attendu la modicité de la somme de dix livres qu’il recevra … a été convenu et accordé entre lesdites parties qu’icelui Pratlong ne pourra rien demander audit Michel que du jour des noces desdits futurs mariés en cinq ans lors présent auquel temps ledit Michel sera tenu de leur payer l’entière dite somme de cent livres des restes du susdit légat sans aucun intérêt en considération des avances qu’il lui fera que se compensent avec les payes réellement (°) donne en augment de mariage Jean Plantier oncle dudit Pratlong habitant de Nivolliers à icelui Plantier futur époux son neveu présent et acceptant intervenant au présent mariage tous et chacun les droits qu’il pourrait avoir et prétendre sur les biens de ladite Louize Plantière sa sœur comme héritière de feus Anthoine Plantier et Jeanne Didesse leurs père et mère communs en faveur et contemplation du présent mariage par donation irrévocable faite entre vifs desquels il se démet et départ purement et simplement par vertu du présent acte voulant et entendant que ledit Estienne Pratlong son neveu en fasse comme de sa cause propre se réservant la moitié des fruits des biens donnés sa vie durant seulement et illec même intervenant aussi Jacques Pratlong frère dudit Estienne futur marié lequel agréant aussi le présent mariage et en faveur et contemplation d’icelui a donné et donne audit Pratlong son frère tous les droits de nature qu’il pourrait prétendre avoir et demander sur les biens dudit feu Blaise Pratlong leur père commun en quoi que consistent pour d’iceux jouir ainsi que dessus comme de sa cause propre promettant ne lui en faire jamais demande à lui et aux siens, et en conséquence du présent mariage ladite Louise Plantière mère dudit Estienne futur époux agréant de même le présent mariage et l’en remerciant de tous les bons et agréables services qu’elle a reçu de lui a donné et donne en faveur et contemplation dudit mariage la moitié de tous et chacun ses biens noms voix droits et actions meubles immeubles présents et advenir en quoi que consistent présentement quitte et immune de toutes charges seulement l’augment de dot à elle fait lors de son mariage avec ledit feu Blaise Pratlong et la moitié restante a aussi donnée et donne comme dessus audit Estienne Pratlong son fils pour en jouir et disposer à la fin de ses jours ainsi qu’il verra âtre à faire se réservant d’âtre maîtresse et usufruitière desdits biens tant donnés que retenus pendant sa vie seulement les charges de mariage dûment supportées au susdit donataire, en dernier lieu a été convenu et arrêté entre les futurs mariés que venant à prédécéder l’un avant l’autre et si c’est par ledit Pratlong en ce cas a donné à ladite Michelle par prédécès et gain nuptial la somme de soixante livres tournois et par même droit venant icelle à prédécéder avant ledit Pratlong en ce cas a donné à icelui la somme de trente livres payable au survivant dans l’an de celui qui décèdera le premier, et afin que la présente donation susdite soit de plus grande vertu et efficace lesdits donateurs et donataire qui accepte icelles et humblement remercie auxdits donateurs ils ont réciproquement de leur bon gré ont constitué tous les procureurs postulant en la cour commune et royale du baillage de Gévaudan les uns pour requérir les autres pour consentir à l’insinuation desdites donations promettant un chacun comme concerne d’avoir pour agréable ferme et stable tout ce que par leursdits procureurs sera fait et de ne les révoquer avec les relever indemne de ladite charge tant en principal qu’en tous dépens dommages et intérêts, et pour tout le contenu au susdit contrat lesdites parties chacune comme les touche observer tenir et garder icelles en ont obligé et hypothéqué tous leurs biens qu’ont soumis aux forces et rigueurs des cours de leur ordinaire présidial et conventions royaux de Nismes et autres à ce nécessaires et ainsi l’ont promis et juré avec d’eux renonciation fait et récité audit lieu d’Hure présent messires Julhen Raynal prêtre et curé dudit Hure, Baptiste de Sales prêtre et curé de la Parade, maître Guilhaume Couderc praticien de Mayrueis, sires Anthoine et autre Anthoine Pratlongs père et fils de Frethmas signés, Anthoine Michel dit Cardayre du Villaret d’Hure, Louis Bastide dudit Hure, Anthoine Carnac du … … … (fin de l'acte absente)


Le testament de Madeleine :

L’an mil-six-cent-cinquante-trois et le dix-septième jour du mois de novembre à midi régnant très chrétien prince Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre personnellement constituée Magdelayne Michelle femme d’Estienne Pratlong du village de Nivollier paroisse d’Hure diocèse de Mende et licenciée à faire les choses bas écrites icelle laquelle sachant il y a environ un mois avoir été battue et grièvement excédée par Pierre Combes dit Marty meunier de Meyrueis ainsi qu’elle en aurait fait plainte par devant messieurs les officiers royaux dudit Meyrueis le même jour qu’elle fut ainsi battue et maltraitée par ledit Combes à cause desquels coups et battements le quinzième jour du courant elle aurait en faute un fils mâle mort desdits coups et pourri dans son ventre, et croit-elle à cause desdits coups et enfantement avant le temps mourir tant elle était travaillée ne s’étant peu délivrée du lit de sondit enfant toutefois étant en ses bonne et parfaite mémoire sens et entendement et craignant être surprise par la mort a voulu faire son testament en la forme et manière que s’ensuit en premier lieu a invoqué le nom de Dieu l’appelant à son aide disant in nomine patris et filii et spiritus sancti amen le priant lui faire grâce et miséricorde et lui pardonner ses fautes et péchés pour l’amour de son fils Jésus Christ notre seigneur et que quand son bon plaisir sera l’appeler de ce monde la vouloir recevoir en son paradis de gloire au nombre de ses enfants et élus voulant qu’après la séparation de son âme d’avec le corps sondit corps soit porté mis et enseveli au cimetière de ladite paroisse d’Hure en la forme de la religion catholique apostolique romaine qu’elle professe léguant aux pauvres de ladite paroisse trois cartes bled mescle à les distribuer en pain cuit au-devant ladite église d’Hure ou de la maison de sondit mari et jours de sa neuvaine demi et chef d’an et que avec ce soient contents et ne puissent autre chose demander en ses biens, item a donné et légué à tous ses parents et lignagers qui pourraient avoir demander et prétendre droit en ses biens entre tous et toutes à diviser cinq sols payables un an après son décès et que avec ce soient contents et ne puissent autre chose demander en ses biens et en tous et chacun ses autres biens et droits noms voix et actions meubles immeubles présents et à venir et où qu’ils soient et puissent être et consister ladite Magdelayne Michelle testatrice a fait et de sa propre bouche nommé son héritier universel et général Louis Pratlong son fils naturel et légitime et dudit Estienne Pratlong son mari bien que sondit fils soit encore en bas âge pour en faire à ses plaisirs et volontés au régime duquel héritage elle a voulu que sondit mari soit commis, jusque à ce que sondit fils soit d’âge compétant pour le retirer régir et gouverner, et en cas que sondit fils viendrait à décéder en pupillarité sans avoir recueilli ledit héritage ou en disposer à ses volontés ladite testatrice a substitué audit Louis son fils ledit Estienne Pratlong son mari et père d’icelui Louis pour en faire à ses plaisirs et volontés, et à la charge toutefois que sesdits héritiers et héritières seront tenus de faire toutes les poursuites nécessaires contre ledit Combes pour raison desdits coups et battements par lui commis sur sa personne à toutes les cours qu’ils verront bon être de quoi elle les charges par exprès et de payer ses dettes et légats et c’est son dernier et valable testament et disposition de dernière volonté lequel elle a loué approuvé ratifié et confirmé voulu que soit valable par droit de testament codicille donation ou par toute autre meilleure forme que de droit pourra valoir cassant et révoquant par vertu du présent tous autres testaments et dispositions qu’elle pourrait avoir faits ci-devant le présent demeurant en ses perpétuelles force vertu valeur et efficace, ci a prié les témoins ci à sondit testament convoqués et appelés et par elle bien reconnus et nommés d’icelui être records et mémoratifs pour en temps et lieu en porter témoignage de vérité et moi notaire en retenir acte pour en expédier un ou plusieurs instruments à ceux qui en auront besoin, fait et récité audit Nivollier dans la maison dudit Pratlong étant ladite testatrice gisante dans son lit présents les sieurs Isaac Martin maître apothicaire et Jean Vivan maître chirurgien dudit Mayrueis signés, Louis Bastide d’Hure, Pierre Valgalier dit Del Bayle, Antoine Valgalier gendre de ramonet Jean Pratlong, Pierre Plantier Moussaux et François Plantier dit Merigou dudit Nivollier ne sachant écrire ni ladite testatrice ni sondit mari, et moi Daniel Gély notaire royal de la ville de Meyrueis requis et soussigné.


Acte de sépulture d'Étienne Pratlong :

Sépulture d'Estienne Pratlong de Nivoliers : l'an que dessus et le 26ème juillet a été donné ecclésiatique sépulture à Estienne Pratlong de Nivoliers paroisse d'Hures âgé de 68 ans, ont assisté à sa sépulture Jacques Pratlong son fils et Jean Lapeyre d'Hures tous illiterés et moy.

Date de dernière mise à jour : 18/01/2024

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