Jean Dides, surnommé "brave fil"
(~1652-1712)
Tisserand à Hures
sosa 1 076++

Jean est né vers 1652 à Drigas, fils de Jean DIDES et de Madeleine LAPEYRE. Il semble être l'ainé d'une famille de 5 enfants. Sa soeur Marguerite, mariée à Louis Valgalier, fait également partie de nos ascendants. (branche Virginie Bonicel - vert)

Jean est décédé à Hures le 25 septembre 1712.

Jean, malade, rédige un premier testament le 26 mai 1694 auprès de Pierre Michel, notaire de Meyrueis. Il dote ses deux filles Anne et Marie, et fait un leg à son fils Jean. Il proclame sa femme héritière universelle, à charge de rendre cet héritage à son fils ainé, Antoine, lorsqu’il aura atteint sa majorité. Il se remet de cette maladie et vit encore 12 années.

Quelques années après sa mort, le 27 février 1716, son fils Jean va faire enregistrer le dernier testament de son père, rédigé en aout 1712, auprès de Jacques Combemale, notaire à Fraissinet de Fourques.

Marguerite Roussel
(~1648-1721)
sosa 1 077++

Marguerite est née vers 1644 à Aures, sur la paroisse de Gatuzières. Elle est la fille de Guillaume ROUSSEL (ou ROSSEL) et de Gabrielle MARROC (ou MARCOSSY). Son père était maitre cordonnier et avait au moins trois filles, Marguerite était l'ainée.

Elle est décédée à Hures le 1er décembre 1721, à l'âge d'environ 73 ans.

Leur mariage

Jean et Margueritte ont conclu un contrat de mariage le 15 octobre 1681 à Aures. Le contrat a été reçu par Pierre Michel, notaire royal du Bedos. Les parents de Jean étant décédé, il est assisté de Pierre Lapeyre, maréchal-ferrant, son oncle. La future est dotée par ses parents de 300 livres, 4 linceuls et 10 brebis.


Je leur connais six enfants :

Antoine 1686-1709 décédé célibataire à 23 ans
Anne 1688-1735 Jean AMERGER, maréchal-ferrant Vébron ?
Pierre 1690 certainement décédé avant l'âge de trois ans
Marie 1691-1746 Guillaume DIDES, laboureur Hures 7 enfants
Jean 1693-1756 Antoinette RAYNAL Hures 3 enfants
Marguerite 1695-1735 Pierre SANGUINEDE, cardeur Meyrueis 5 enfants

Leurs actes

Leur contrat de mariage :

L’an mil-six-cent-quatre-vingt-un et le quinzième jour du mois d’octobre après midi régnant très chrétien prince Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre par devant moi notaire royal et témoins sous écrits, ont été faits passés et arrêtés les pactes de mariage de Jean Dides tisserand fils à feus Jean Dides et à Magdelène Lapeire du village de Drigas résidant au lieu et paroisse d’Ure diocèse de Mende d’une part et honnête fille Margueritte Rousselle fille légitime et naturelle de Guilhaume Roussel cordonnier et de Gabrielle Marroque du village d’Aures paroisse de Gatuzières diocèse de Nismes d’autre et ce sous les conditions ci-après écrites la première que procédant les futurs mariés ledit Dides de l’avis de Pierre Lapeire maître maréchal son oncle et ladite Rousselle de celui de sesdits père et mère et de plusieurs leurs autres parents et amis ici présents en qualité de témoins ci-après nommés lesquels futurs mariés ont promis se prendre et épouser l’un l’autre dans l’église catholique romaine à la première réquisition que par un en sera faite pourvu qu’aucun légitime empêchement n’y intervienne à peine de tous dépens dommages et intérêts, en second lieu qu’en faveur et contemplation du présent mariage charges et supportation d’icelui lesdits Roussel et Marroque mariés de leur gré ont donné et constitué à ladite Margueritte Rousselle leur fille future épouse pour tous droits de légitime paternels et maternels qu’elle pourrait prétendre en leurs biens la somme de trois-cents livres tournois quatre linceuls et dix brebis bonnes et compétentes sans être … se prenant ladite constitution cent livres du chef paternel et deux-cents livres et meubles du maternel avec un coffre neuf fermé à clef et serrure ladite constitution de dot payable cent livres lesdits linceuls et brebis le jour des noces des futurs mariés et les deux-cents livres restant en cinq payes égales et annuelles de quarante livres chacune dont la première se fera d’aujourd’hui en un an et ainsi se continueront jusque à fin de paye de ladite constitution de dot en recevant laquelle ledit Dides futur époux sera tenu reconnaître icelle sur tous et chacun ses biens présents et avenir pour et advenant lieu de restitution la rendre et restituer à qui de droit appartiendra demeurant convenu entre les futurs mariés que venant à décéder l’un avant l’autre et si c’est par ledit Dides a donné à ladite Rousselle par prédécès et gain nuptial la somme de soixante livres et par même droit venant ladite Rousselle à décéder avant ledit Dides a donné à icelui la somme de trente livres payable au survivant des biens du prémourant dans l’an de celui qui décèdera le premier, et ainsi a été convenu arrêté et accordé entre lesdites parties lesquelles pour l’observation de tout ce dessus en ont obligé et hypothéqué tous leurs biens présents et avenir qu’ont soumis iceux aux rigueurs des cours de leur ordinaire présidial et conventions royaux de Nismes et autres à ce nécessaires et ainsi l’ont promis et juré avec d’eux renonciation fait et récité audit village d’Aures dans la maison desdits Roussel et Marroque mariés constituants présents messire Jean Taulan prêtre et curé dudit Gatuzières monsieur François Atgier bourgeois de Fraissinet monsieur André Roussel marchand dudit Fraissinet et Jean Atgier maître bridier de la ville de Mayrueis signés avec ledit Roussel père constituant les autres parties ne sachant et moi Pierre Michel notaire royal du lieu du Bedos requis et soussigné.


Le testament de Jean (26 mai 1694)

L’an mil-six-cent-quatre-vingt-quatorze et le vingt-sixième jour du mois de mai après midi régnant très chrétien prince Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre devant nous notaire royal soussigné et témoins bas nommés constitué en personne Jean Dides Brave Fil du village de Drigas paroisse d’Ure au diocèse de Mende lequel se trouvant attaqué d’une maladie gisant dans son lit toutefois sain de ses bons sens mémoire et entendement et considérant la certitude de la mort et l’incertitude de l’heure d’icelle a voulu disposer de ses biens afin qu’après son décès n’y ait aucun différent entre ses enfants et parents et ce en la forme suivante ; premièrement a recommandé son âme à Dieu le suppliant par sa divine grandeur et miséricorde lui vouloir pardonner ses péchés et lui recevoir son âme en son royaume céleste étant séparée de son corps élisant pour la sépulture d’icelui le cimetière de ladite église de paroisse d’Ure et tombeau de ses prédécesseurs entendant que ses honneurs funèbres lui soient faites par son héritière bas nommée suivant la coutume et portée de ses biens, donnant et léguant aux pauvres de ladite paroisse un setier de bled mescle pour leur être payé quinze jours après son décès, item a donné et légué pour la légitime part et portion que Anne et Marie Dides ses filles pourraient prétendre sur ses biens la somme de quatre-cents livres à chacune d’elles que veut leur être payée deux-cents livres venant à se marier ou ayant atteint l’âge de vingt-cinq ans pour en faire quittance valable et les autres deux-cents livres en deux payes égales et annuelles de cent livres chacune dont la première en sera faite à une chacune d’elles un an après le premier payement desdites deux-cents livres et moyennant ce veut et entend qu’elles ne puissent autre chose prétendre ni demander sur ses biens, item a donné par même droit que dessus à Jean Dides son autre fils la somme de trois-cents livres payable la moitié quand il viendra à se marier ou aura atteint l’âge de vingt-cinq ans et l’autre moitié et deux payes égales et annuelles de septante-cinq livres chacune commençant la première un an après le premier payement et moyennant ce veut pareillement qu’il ne puisse autre chose prétendre ni demander sur ses biens les faisant quant à ce ses héritiers particuliers, de même a donné et légué à tous ses autres parents prétendants droit en ses biens cinq sols à diviser entre eux payable par une seule fois, et en tous et chacun ses autres biens desquels il n’a ci-dessus disposés a fait et de sa propre bouche nommé et surnommé son héritière universelle et générale savoir est Margueritte Rousselle sa femme à la charge de rendre ses biens et hérédité à Antoine Dides son fils aîné lors qu’il viendra à se marier ou quand bon lui semblera lui prohibant la distraction de toute carte trébellianique et falcidie et à la charge encore que ladite Rousselle sera tenue après son décès et dans le mois de faire procéder par nous notaire soussigné avec l’assistance de monsieur Raynal curé d’Ure ou de son secondaire en son défaut du sieur Sabran apothicaire de Mayrueis et de maître Pierre Boulet dudit Drigas et de quelques proches parents que ledit testateur prie de prendre soin, à un état d’inventaire de tous les effets qu’il délaissera desquels sadite héritière s’en chargera pour rendre compte en la manière accoutumée étant son dernier testament nuncupatif et disposition de dernière volonté nuncupative voulant qu’il vaille par droit de testament codicille donation à cause de mort et par tout autre droit et forme que mieux pourra et devra valoir de droit cassant et révoquant tous autres testaments qui se pourraient trouver avoir été ci-devant faits entendant que le présent demeure seul ferme et stable priant et requérant les témoins qui sont ici présents qu’il a très bien reconnus et fait appelés en être mémoratifs et à nous dit notaire de lui en retenir acte concédé fait et récité audit Drigas maison de monsieur de Saint-André où ledit testateur habite comme rentier présents sieur Antoine Sabran apothicaire maître Pierre Mézin chapelier et Louis Causse fils d’autre de Mayrueis maître Pierre Boulet de Drigas signés Antoine Ruas Pierre Lapeyre maréchal et Jean Martin vieux dudit Drigas ne sachant signer ni ledit testateur de ce requis par nous Pierre Michel notaire royal réservé dudit Mayrueis requis et soussigné.


Sépulture de Jean Dides :

Jean Dides d’Hure décéda le vingt-cinquième septembre mil-sept-cent-douze âgé d’environ soixante ans auquel fut donné ecclésiastique sépulture le vingt-sixième dudit présents Jean Dides son fils signé avec nous et Guillaume Dides son gendre illettré.


Enregistrement du testament de Jean (27 février 1716)

L’an mil-sept-cent-seize et le vingt-septième jour du mois de février avant midi régnant très chrétien prince Louis quinzième par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre par devant nous notaire royal et témoins ci-après nommés établi en personne Jean Dides fils à feu autre Jean Dides habitant du lieu et paroisse d’Hure au diocèse de Mende nous dit que le feu Jean Dides son père avait fait son testament et déclaré sa dernière volonté en présence de sept témoins dignes de foi, qui fut écrit et signé par maître Jean Combemale docteur ès droits que sondit père décéda peu de temps après sans faire d’autre disposition qu’il nous remet écrit ci une feuille papier commun pour l’enregistrer et servir à l’avenir d’acte public ce que nous avons fait dont la teneur suit : « L’an mil-sept-cent-douze et le treizième jour du mois d’août après midi dans le lieu et paroisse d’Hure maison de Jean Dides a été en sa personne ledit Jean Dides lequel étant dans sadite maison assis sur une chaise toutefois dans ses bons sens mémoire et entendement considérant n’y avoir rien de plus certain que la mort ni de plus incertain que l’heure d’icelle a recommandé son âme à Dieu après s’être muni du signe de la croix, et venant à la disposition de ses biens qu’il a plu à Dieu lui donner dans ce monde pour qu’il n’y ait aucun différent entre ses enfants ci-après nommés et autres ses parents pouvant prétendre sur ses biens premièrement donne et lègue aux pauvres dudit lieu et paroisse d’Hure un setier bled savoir quatre cartes seigle et quatre orge qu’il veut être distribué en pain savoir deux cartes le jour de son décès, trois cartes à la demie année et les trois cartes restantes au bout de l’an de son décès le tout à la porte dudit testateur, plus donne et lègue à Marguerite Dides sa fille la somme de quatre-cents livres pour ses droits de nature paternels, ladite somme payable en quatre payements savoir le premier qui sera le jour qu’elle se colloquera en mariage de la somme de cent-cinquante livres et les trois restants d’an en an successifs du premier, à Marie Dides femme de Guilhaume Dides, et à Anne Dides femme de Jean Amerger ses autres filles cinq sols à chacune outre ce que ledit testateur leur a donné dans leurs contrats de mariage avec les susnommés, voulant qu’avec les susdits légats ils soient contents et qu’ils ne puissent rien plus prétendre sur ses biens pour leurs droits paternels, et comme le fondement d’un véritable testament est constitution d’héritier à cette cause ledit Jean Dides testateur a fait et nommé de sa propre bouche pour son héritière universelle et générale en tous et chacun ses biens noms voix droits raisons et actions Marguerite Rossel sa femme pour en jouir sa vie durant sans rendre aucun compte des fruits à la charge avant son décès de rendre sadite entière hérédité à Jean Dides leur fils, ou plus tôt si elle le trouve à propos, voulant et entendant ledit testateur que son présent testament que son présent testament soit exécuté par donation à cause de mort, codicille et dernière volonté nuncupative, et par toute autre meilleure forme que de droit pourra valoir laissant ses honneurs funèbres à la discrétion de son héritière, ayant requis maître Jean Combemale juge de Gatuzières de retenir la présente disposition en présence de sieurs Antoine Sabran maître apothicaire, Pierre Viellescazes huissier au domaine du roi habitant à la ville de Meyrueis, Antoine Vilaret cardeur aussi dudit Meyrueis, de Jacques Pratlong, Guilhaume Dides gendre dudit testateur habitant audit lieu d’Hure, de Louis Michel fils du lieu du Vilaret, et de moi Jean Combemale soussigné avec les témoins sachant écrire qui ont été priés par ledit testateur d’être mémoratifs de sadite disposition qui sera enregistrée à la diligence de ladite testatrice par maître Jacques Combemale notaire du lieu de Fraissinet de Fourques. » Sabran, Viellescazes présent, Combemale, ainsi signés à l’original de ladite déclaration et disposition de dernière volonté qui a resté devers moi notaire que j’ai parafée et dudit enregistrement octroyé acte audit Dides pour lui servir d’acte public ayant déclaré que l’entière hérédité y compris les légats est de valeur de la somme de neuf-cents livres fait et récité audit lieu de Fraissinet maison de nous dit notaire à ce présents messire François Reynal prêtre et curé de ladite paroisse d’Hure et ledit maître Jean Combemale docteur ès droits habitant dudit lieu de Fraissinet de Fourques soussignés et nous Jacques Combemale notaire royal dudit lieu soussigné.


Sépulture de Marguerite Roussel :

Marguerite rossel du lieu et parroisse d’hure agée de septante sept ans deceda le premier decembre 1721 et feut enterré le deuxieme dud, pns jean dides son fils signé avec nous et guillaume dides son gendre illiteré. Raynal curé.

Date de dernière mise à jour : 18/03/2024

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