Raymond Maurin et Jeanne Gal, habitants du Mas de Val

Raymond MAURIN Jeanne GAL
Laboureur

(1645-1689)
44 ans

(1650-1722)
72 ans

catholique catholique
originaire du Mas de Val (Mas saint-Chély) originaire de Prades (Sainte-Enimie)
Lieu de vie du couple : Mas de Val
Lien GENEANET

 

Raymond Maurin, laboureur du Mas de Val

Raymond est né vers 1645 au Mas de Val, paroisse de Saint-Chély du Tarn. Il est le fils de Louis MAURIN et d'Agnès FUMEL. Il est déclaré décédé en octobre 1689, lors du premier mariage de sa fille Marguerite.

Jeanne Gal

Jeanne est originaire du village de Prades, dans les Gorges du Tarn. Ses parents étaient Etienne GAL et Rose MONTEILS.

Elle perd son mari assez rapidement, on la trouve présente dans les actes jusqu'en 1709 comme habitante du Mas de Val :

  • Le 24 septembre 1690, elle reconnait une dette envers Antoine Maurin, muletier, peut-être un cousin de son mari : "Jeanne gal, veuve de Raymond maurin, du Mas de Bal, paroisse de Ste-Enimie... est tenue de payer à  Antoine maurin, muletier du lieu du Soulier, paroisse de Mandagout, dans le diocèse d'Alès, 48 livres pour le prix d'un mulet à bast, poil rouge, de l'age de 6 à 7 ans, à celle cy-devant vendu et réellement délivré avec ses vices occultes et apparents à son contentement... elle s'oblige à payer la somme le 8 ème jour de septembre prochain... le dit mulet restera audit maurin jusqu'à l'entier paiement du prix par préférence à tous autres créanciers sans pouvoir être vendu ni engagé ailleurs qu'après ledit paiement le tout fourni aux cours..."
  • En 1695, un recensement de la capitation de Sainte-Enimie la cite avec 8 enfants : "Jeanne Gal, veuve de Raymond travailleur, quatre garçons et quatre filles"
  • En 1709, elle est la marraine de Jeanne Dides, sa petite-fille.

Elle serait ensuite partie à Saint-André de Marjencoulès où se sont mariées deux de ses filles. Elle y serait décédée le 3 mars 1722.

Leur mariage et leurs enfants

Raymond et Jeanne ont conclu un contrat de mariage le 7 janvier 1667 auprès de Pierre Paradan, notaire royal de Sainte-Enimie. On trouve la date de ce contrat dans une reconnaissance de dot de 1671 auprès du même notaire.


Reconnaissance de dot : 

Quittance étant dérogation pour Antoine Gal, fils et donataire d'Etienne Gal du lieu de Prades de Tarn
L an mil-six-cent-septante-un et le douzième jour du mois de juillet après midi régnant notre très chrétien prince Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre devant moi notaire royal soussigné et des témoins bas nommés, constitué en personne Raymond Maury du lieu du Mas de Bal paroisse de Sainte Enimie au diocèse de Mende, lequel de son gré comme mari et maître des biens dotaux de Jeane Gale a confessé avoir reçu réellement ci-devant d Anthoine Gal fils et donataire d Estienne du lieu et paroisse de Prades de Tarn audit diocèse son beau-frère ici présent stipulant et acceptant la somme de soixante-quatre livres, six livres pour une couverte, vingt-quatre palmes drap pour une robe de feue Agnès Fumèle mère dudit Maury et deux linceuls, et c est pour et en tant moins de la constitution faite à la susdite Gale en son contrat de mariage avec ledit Maury reçu par moi notaire le septième janvier mil-six-cent-soixante-sept et pour les payes énoncées audit mariage et eues lesdits parties ont réglé entre elles, que ledit Maury demeure payé de l intérêt jusque au jour et fête de Toussaint prochain, après lequel terme ledit Maury pourra se faire payer les payements et eus suivant ledit mariage d extrait lesdites soixante-quatre livres, six livres pour la couverte et le susdit drap que ledit Maury reconnait à ladite Gale absente sur tous et chacun ses biens présents et advenir pour lui être restitué advenant lieu de restitution ou à qui appartiendra, iceux biens soumis aux rigueurs des cours de son ordinaire baillage de Gévaudan sénéchal et conventions de Nismes et ainsi l a promis juré et renoncé, fait et récité audit Sainte Enimie maison de moi notaire, présents maître Raymond André docteur et avocat soussigné, Raymond Méja et Anthoine Raymond maçons de ladite ville illettrés avec ledit Maury, et de moi Pierre Paradan notaire royal dudit Sainte Enimie requis soussigné avec ledit Gal


Je ne leur ai trouvé que 6 enfants, bien que la capitation leur en attribue 8...

  • Antoinette, née vers 1668, décédée en octobre 1759 à Saint-André-de-Majencoules, à l'âge de 91 ans environ.
  • François, époux de Catherine MARTIN, notre ascendant.
  • Marguerite, née en janvier 1670, décédée vers le 30 août 1761 à Saint-André-de-Majencoules, à l'âge de 91 ans environ. Elle s'unit le 19 octobre 1689 avec André SARRAN tisserand de cadis originaire de Saint André. Veuve en 1697, elle se remarie le 16 juin 1703 avec Jean MÉNARD, soldat.
  • Antoine, né le 7 novembre 1670. Son histoire mérite que l’on s’y arrête un peu. J'y reviendrai plus bas.
  • Marie, née vers 1679, décédée le 22 mai 1714 à Meyrueis, à l'âge de 35 ans environ. Elle se marie avec Antoine DIDES, tisserand de cadis de Meyrueis, dont elle a eu trois filles.

  • Pierre, né en 1688, décédé à l'âge de 20 ans.

Leur second fils Antoine

Je reviens donc sur Antoine, qui s'est installé et fondé une lignée sur Meyrueis, dont le nom est encore présent de nos jours.

Ses fonctions et ses titres d'abord : il était tisserand, collecteur de la Capitation pour les paroisses de Hures et de Saint-Sauveur des Pourcils, collecteur de l'ordre de la Mercy pour la rédemption des captifs. (Ordre de Notre-Dame de la Merci)

Le 12 février 1701, il procède à l'achat de "la grande maison" connue encore à Meyrueis sous le nom de Maison Maurin"

Acte d’achat de la «Grande Maison» par Antoine MAURIN, tisserand de cadis de Meyrueis, à Jean LALLEMAND, cardeur de laine de Montpellier, devant Me REYNES, notaire garde-notes du Roy à Montpellier, le 12 février 1701

Par devant le nottaire garde-notes du Roy à Montpellier soussigné, sont présents Jean Lallemand, cardeur de laine, habitant du dit Montpellier, lequel a vendu purement et à perpétuité à Antoine Maurin, tisserand de cadis, habitant du lieu de Meyrueis, diocèse d’Alais, icy présent et acceptant, une maison qu’il a dressée au dit Meyrueis au Barry de Reboul, confrontant (du) devant droit Jacques Guitard, du levant Pierre Randon, du midy la rue et par derrière, le jardin du dit Guitard et ses autres confronts cunestant en tous membres les uns sur les autres, avec ses entrées, issues, facultés, veues, apuyages muralles, appartenances et dépendances, quitte de tous arrérages, de tailles & gages et autres charges du passé jusqu’à ce jourd’huy, donne la directe de quy elle relève et l’usage porté par ses recognoissances, pour et moyenant le prix et somme de quatre-vingt dix livres que les dites parties ont dit être la juste valeur de la dite maison, eû égard à son évaluation et en cas où elle se trouverait de plus grande valeur de présent ou à l'advenir le dit Lallemand en tient quitte le dit achepteur et luy en fait donation entre vifs, quand même la dite plus value excéderait d’outre moitié du juste prix, la quelle somme de quatre-vingt dix livres le dit Maurin a tout présentement payé au dit Lallemand réellement en louis d’or, escus blancs et monaye par luy comptée, vérifiée et emboursée au veu du dit notaire et témoins soussignés, dont il se contente et en quitte le dit Maurin auquel il promet de faire valoir et tenir la présente vente et luy être pour raison de ce toute garantie envers et contre tous qu’il appartiendra, auquel effet, le dit Lallemand s’est démis et dépouillé de la dite maison et en a investi et mis en possession le dit Maurin consentant qu’il la prenne plus emple quand bon luy semblera, déclarant le dit Maurin que la dite somme de quatre-vingt dix livres est la même que Etienne Fageon, son beau père luy donna le neuvième du courant de la main à la main, en payement de la dot d’Isabeau Fageon sa femme fiancée, lequel dit Maurin est obligé d’employer les fonds suivant leur contrat de mariage passé devant Me Michel, notaire du dit lieu de Meyrueis en sa date, consentant que la dite maison soit par espres affectée et ypothéquée en faveur de la dite Fageon sa fiancée, pour la somme de quatre vingt dix livres, et qu’elle demeure recognue et assurée comme il la recognoit et assure au profit de la dite Fageon sur tous ses biens présents et à venir, et notamment sur la dite maison pour luy estre rendue, le cas de restitution arrivant, à laquelle déclaration le dit Lallemand a dit n’avoir nul inthérêt, n’entendant recevoir son payement que des mains du dit Maurin, et pour l’observation de ce dessus, les parties ont obligé et ypothéqué leurs dits biens présents et à venir soumis à justice et au petit scel royal de Montpellier. Fait et passé à Montpellier en l’étude du dit notaire soussigné, l’an mil sept cent un et le douzième février avant midy, présents M. M. Herculle Grongnet, docteur en médecine de la faculté du dit Montpellier, qui nous a assisté congnoissant les dites parties et estre telles qu’elles se nomment, et Jean Martiel, praticien de la dite ville, et Pierre Laget, cardeur du dit lieu de Meyrueis, témoins signés, les parties ont dit ne savoir de ce requis par nous, Guillaume Reynes, notaire garde-notes du Roy à Montpellier.

 

Il se marie une première fois en 1701 avec Isabeau FAGEON, originaire de Meyrueis, qui lui donnera quatre enfants, tous morts avant l’âge de 10 ans. Sa femme décède en 1733, le laissant veuf sans enfants à l’âge de 63 ans.

Le 29 mars 1735, il se remarie avec Jeanne BAUD, fille de Jean-Baptiste, maitre maréchal et de Jeanne Cartayrade. Elle a 28 ans, ce qui n’est pas considéré comme jeune à l’époque, et lui en a 65… Ce mariage donnera encore sept enfants, la dernière née en 1748 alors qu’Antoine avait…78 ans. Parmi ces enfants, il convient de remarquer :

  • Jean-Baptiste Antoine (1736-1809), seigneur de Carnac, qui aura 22 enfants et sera le parrain de Jean-Baptiste Alban Maurin, notre ascendant.

 Jba maurin

  • François Alban (1737-1784) qui sera vicaire de Saint André de Marjencoules et curé de Bès.
  • Marie-Anne (1748-1781) dite « sœur Marie-Anne de Saint Michel », religieuse au couvent des Ursulines de Montpellier.

En mars 1742, il a alors environ 72 ans, il fait rédiger par son beau-frère, Jean Baud, curé de Saint Sauveur des Pourcils, une demande d’allègement de la capitation (résumé) :

Antoine Maurin négociant se plaint que depuis plus de vingt ans la Communauté de Meyrueis l'a capité bien au dela de ce qu'il doit supporter, mais comme dans ce temps-là, le Seigneur luy avoit pris les enfants qu'Il luy avoit donné et qu'il vouloit donner ses biens aux pauvres, il ne se plaignoit pas qu'on luy fit soulager la communauté ou les pauvres.

Mais depuis 1733 que Dieu luy a pris sa femme et qu'il convola à de secondes noces avec Jeanne Baud, sœur du Sr curé de St Sauveur, on l'a augmenté toutes les années, et de 25 livres qu'il étoit cette année, on le taxa en 1734 : 30 livres, en 1735 : 38 livres et 30 livres pour le dixième, en 1736 : 38 l et 16 l pour l'Industrie, en 1740 : 45 l, en 1741 : 48 l 5d., ce qui fait une augmentation de 23 l 5d. depuis 1733 et de 10 l 5d. depuis 1738.

Il prie Monseigneur l'Evêque d'Alais et Messieurs les Commissaires de faire attention que depuis ce temps là, le Seigneur luy a donné quatre enfants et que le mariage n'a pas été avantageux à la santé de sa femme qui est valétudinaire et qu'il est obligé de faire nourrir ses enfants, ce qui luy coute beaucoup.

Il est encore à remarquer que si on doit nommer quelque habitant pour fournir quelque somme, on jette toujours les yeux sur luy. Il est vray que Maurin commerce en cadis impérialle et laine, qu'il peut avoir environ dix ou onze mille livres, qu'il est agé de 65 ans et qu'il n'est plus en état d'aller à Montpellier, La Canourgue et Mende comme il faisoit ; qu'il est chargé de quatre garçons dont le plus jeune n'a qu'un mois et le plus vieux six ans, et qu'ainsi, a moins qu'on veuille l'obliger dans sa vieillesse a ... quelque cadis comme il a fait pendant plus de vingt ans, on le réduira, et sa famille, à la mendicité.

Familles nombreuses

N comme Naissances Nombreuses

Le 16/11/2021

Pour cette lettre N, j'avoue enfoncer des portes ouvertes mais j'avais envie de me pencher sur les familles "très nombreuses" qui peuplent mon fichier.

En interrogeant Hérédis, les personnes avec un nombre d'enfants supérieur ou égal à 10 est au nombre de 342. En mettant la barre au dessus de 15 enfants, ce nombre descend à 22 (Quand même !) Evidemment, si par chance, les femmes avaient survécu (!!), certaines familles sont représentées deux fois. Donc en recoupant les données, cela donne ceci :

Date de dernière mise à jour : 18/11/2022

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