Joseph Boulet et Marie-Rosine Maurin

Jean-Baptiste Joseph Boulet
(1841-1913)
Cultivateur à Hures
sosa 20

Jean-Baptiste Joseph est le septième enfant de Jean-Victor Boulet et de Marie-Anne Maurin. Il est né à Hures le mercredi 13 octobre 1841. Son père était l'instituteur du village. A la naissance de Joseph, le couple avait déjà eu six enfants, trois étaient toujours vivants en 1841 : Pierre-Jean Victor Alban (8 ans), Jean-Baptiste Alban (5 ans) et Marie-Sophie (2 ans). Il a eu par la suite encore trois sœurs et un frère.

Son père, originaire de Drigas, s'est définitivement installé à Hures après avoir exercé dans différentes écoles de la région. C'est lui qui a assis la branche de ma grand-mère maternelle dans ce village. Sa mère était une Maurin de Meyrueis. Joseph était le cousin germain de mon sosa 16, Jean-François Boulet.

Comme ses frères et sœurs et en bon fils d'instituteur, Joseph était parfaitement éduqué. Il a été, comme son cousin Jean-François, conseiller municipal de la commune de Hures.

Leur mariage

Ils se sont mariés le 7 octobre 1874. Le futur avait 32 ans et sa fiancée 22 ans. Seules les mères des époux étaient encore en vie. Sur l'acte de mariage, Rosine est confondue avec sa sœur Marie-Léonie, née en 1852 et décédée 8 jours plus tard.

Qui était présent ? Le tout jeune instituteur du village, l'oncle de Rosine, Pierre-Jean Maurin, le beau-frère de Joseph, David Maurin et son cousin Jean-François, dont nous avons déjà parlé, marié à la sœur de Rosine depuis 1867.

Un contrat de mariage avait été passé le 24 septembre précédant chez maitre Casimir Benjamin Valibouse, notaire à Meyrueis. Les deux époux adoptent le régime dotal, avec quelques aménagements.

Leurs enfants

Cinq enfants sont nés à Hures entre 1875 et 1885, mon arrière-grand-père était le premier enfant de la famille ; il y avait donc :

Mon arrière grand-père Prosper, né le 29 octobre 1875, et le seul garçon de la fratrie ;
Marie-Joséphine, née le 9 décembre 1877. Elle s'unit avec Marius BOULET le 12 avril 1902. Ils auront 2 enfants connus : Amédée et Jeanne. Son époux, Marius, cultivateur à Montignac, se nomme Boulet également. Il est originaire de « la branche de Montignac » que j’ai pu remonter jusqu’aux environs de 1750 sans voir si elle était reliée à la notre. Le couple s’installe à Montignac. Marius participera à la grande guerre, en reviendra et sera libéré de ses obligations militaires en 1920.
Rose Clémentine dite Clémence "la bergère", née le 6 décembre 1879, décédée célibataire en 1956, à l'âge de 76 ans. Mon père se souvient d’elle lors des vacances qu’il a passé à Hures, étant enfant.
Marie-Félicie, née le 14 janvier 1882 à Hures, décédée en 1955 à Fraissinet-de-Fourques, à l'âge de 72 ans. Le 10 juin 1906, à la mairie de Hures, est célébré son mariage avec Marius Irénée PUEL, cultivateur âgé de 32 ans originaire de Fraissinet de Fourques. Le couple s’installe à Fraissinet et a cinq enfants nés entre 1907 et 1914. Lors de la déclaration de guerre en 1914, Irénée part au front et y tombe malade. Il est réformé et renvoyé dans ses foyers en novembre 1914. Il décèdera un mois plus tard à l’âge de 41 ans. Un an plus tard, le 1er janvier 1916, Félicie, veuve de 33 ans, se remarie avec son beau-frère, Calixte Marius PUEL, âgé de 44 ans. Un enfant nait en octobre 1915, deux mois avant leur mariage. Deux autres filles naitront par la suite.
Marie-Marthe, née le 7 août 1885, décédée le 12 janvier 1911 à Fraissinet-de-Fourques, à l'âge de 25 ans. Elle s'unit avec Théodore RODIER le 28 avril 1907. Le couple, qui s’installe à Fourques, hameau de Fraissinet, aura deux filles : Marie-Marthe, née en 1908, qui ne vivra que 5 mois et Léonie-Louise, née en 1910. Marthe décède le 12 janvier 1911 à l’âge de 25 ans, le même jour que sa seconde fille alors âgée de 9 mois. Son mari reste veuf et sans enfants. Il sera incorporé en 1914 au 22ème R.I, sera blessé deux fois par éclat d’obus, et retourne vivre à Fourques à la démobilisation. Il y décède en juillet 1924 à l’âge de 47 ans.

Rosine est décédée jeune, le 11 novembre 1888 à l'âge de 35 ans. Une grossesse qui s'est mal terminée ? Joseph est mort l'année avant le commencement de la grande guerre, le 19 mai 1913 à l'âge de 71 ans.

Leurs actes d'état-civil

Acte de naissance de Jean-Baptiste Joseph Boulet :

L'an 1841 et le 13 octobre à l'heure de 9 heures du matin par devant nous Pierre-Jean Delmas maire officier de l'état civil de la commune d'hures canton de Meyrueis département de la Lozère est comparu Jean Victor Boulet âgé de 39 ans instituteur primaire communal de ladite commune d'Hures, lequel nous a présenté un efant du sexe masculin né cejourd'hui à l'heure de 6 heures du matin de lui déclarant en sa maison audit Hures et de Marianne Maurin son épouse âgée de 30 ans ménagère et auquel il a déclaré vouloir donner les prénoms de Jean-Baptiste Joseph. Lesdites déclaration et présentation faites en présence de Basile Delmas, âgé de 26 ans cultivateur dudit Hures et de François Julié aussi cultivateur dudit lieu d'hures âgé de 64 ans et ont les père et témoins signé avec nous le présent acte après que lecture leur en a été faite.

Acte de naissance de Marie-Rosine Maurin :

L'an 1853 et le 30 janvier à 4 heures du soir par devant nous maire officier de l'état civil de la commune d'Hures canton de Meyrueis département de la Lozère est comparu François Maurin âgé de 39 ans cultivateur domicilié au village de Drigas lequel nous a présenté un enfant du sexe féminin né ce jourd'hui à midi de lui déclarant en sa maison audit Drigas et de Marie Rosalie Eulalie Saumade âgée de 26 ans ménagère, son épouse et auquel il a déclaré vouloir donner les prénoms de Marie Rosine. Lesdites déclaration et présentation faites en présence de Victor Boulet âgé de 51 ans instituteur primaire domicilié à Hures et de Victor Julier âgé de 28 ans cultivateur domicilié à Hures lesquels après que lecture leur en a été faite ont signé avec nous et le père de l'enfant le présent acte de naissance.

Leur acte de mariage :

L'an 1874 et le 7 octobre à 10 heures du matin, par devant nous Arnal Odilon maire officier de l'état civil de la commune d'Hures canton de Meyrueis département de la Lozère, soussigné, sont comparus en la maison commune sieur Joseph Boulet âgé de 32 ans, né le 13 octobre 1841 ainsi qu'il est constaté par son acte de naissance inséré dans les registres de l'état civil de cette commune, majeur, fils légitime de défunt Jean Victor Boulet décédé le 27 octobre 1871 à Hures ainsi qu'il est constaté par son acte de décès inscrit dans les registres de l'état civil de cette commune et de Marianne Maurin âgée de 63 ans ici présente et consentante ; et demoiselle Marie Léonie Maurin âgée de 22 ans, née le 1er février 1852 ainsi qu'il en est fait mention dans l'acte de sa naissance inséré dans les registres de l'état civil de cette commune, sans profession, fille majeure et légitime de feu Pierre François Maurin décédé le 5 avril 1871 à Drigas commune d'Hures ainsi qu'il est constaté par son acte de décès inscrit dans les registres de l'état civil de cette commune et de Marie Rosalie Eulalie Saumade, âgée de 50 ans ménagère, mariés domiciliée avec sa fille au village de Drigas, ici présente et consentante ; lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux et dont les publications ont été faites devant la principale porte d'entrée de notremaison commune les dimanches 27 septembre et quatre octobre toutes à 9 heures du matin. Les futurs époux et les personnes présentes qui ont autorisé le mariage nous ont déclaré en même temps sur l'interpellation que nous leur avons adressée en vertu de la loi du 18 juillet 1850 qu'il existait un contrat de mariage passé entre eux réglant les conditions civiles du mariage ainsi portant la date du 24 septembre signé Vallibourne notaire à Meyrueis. Aucune opposition audit mariage ne nous ayant été signifiée, faisant droit à la réquisition, après avoir donné lecture de toutes les pièces ci-dessous mentionnées et du chapitre 6 du code civil intitulé du mariage, avons demandé au futur époux et à la future épouse s'ils veulent se prendre pour mari et pour femme, chacun d'entre eux ayant répondu séparement et affirmativement, déclarons au nom de la loi que Jean Baptiste Joseph Boulet et Marie Léonie Maurin sont unis par le mariage. De quoi avons dressé acte en présence de Messieurs Coustou Jean Baptiste instituteur âgé de 25 ans domicilié à Hures, de Maurin David âgé de 38 ans cultivateur domicilié à Les Cheyrouses commune d'Ispagnac, beau-frère du futur époux, de Boulet Jean-François âgé de 42 ans cousin germain du futur époux, maréchal domicilié à Drigas commune d'Hures, de Maurin Pierre Jean âgé de 63 ans propriétaire à Cauquenas commune de la Malène, lesquels après lecture leur en a été faite ont signé avec nous, ainsi que les futurs époux et les mères des futurs époux le présent acte de mariage.

Acte de décès de Marie-Rosine Maurin :

L'an 1888 et le 11 novembre par devant nous Arnal Odilon maire de la commune d'hures canton de meyrueis arrondissement de Florac, Lozère, sont comparus Fages Fortuné âgé de 62 ans et parguel Alban âgé de 28 ans tous les deux cultivateurs domiciliés à Hures lesquels nous ont déclaré que cejourd'hui à midi est décédée à Hures dans sa maison Marie Rosine Maurin ménagère âgée de 34 ans fille légitime de défunt Maurin François et de survivante Saumade Rosine et épouse de Boulet Joseph domicilié à Hures. Et après nous être assuré du décès nous avons rédigé le présent acte que les témoins non parents mais voisins de la défunte ont signé avec nous, après lecture faite.

Acte de décès de Jean-Baptiste Joseph Boulet :

Le 19 mai 1913 huit heures du matin Boulet Joseph né à Hures Lozère âgé de 72 ans cultivateur fils de Boulet Jean Victor et de Maurin Marianne décédés, est décédé en son domicile à Hures. Dressé le 19 mai 1913, deux heures du soir sur la déclaration de Prosper Félix Boulet 37 ans cultivateur domicilié en cette commune, fils du défunt et de Alban Parguel 53 ans cultivateur domicilié en cette commune, voisin du défunt, qui lecture faite, ont signé avec nous Urbain Michel, maire d'Hures.

Leur contrat de mariage

Par devant nous Casimir Benjamin Valibouse notaire à Meyrueis, chef lieu de canton, Lozère, soussigné, et les témoins bas nommés, ont comparu
Sr Jean-Baptiste Joseph Boulet propriétaire cultivateur fils majeur et légitime de Victor Boulet décédé et de dame Marianne Maurin sans profession, avec elle demeurant à Hures chef lieu de commune en ce canton et procédant avec son assistance, d'une part.
Et Mademoiselle Marie Maurin sans profession fille majeure et légitime de défunt François Maurin et de dame Marie-Rosalie Eulalie Saumade, propriétaire cultivatrice demeurant ensemble à Drigas commune d'Hures et d'elle assistée et autorisée d'autre part.
Lesquels en vue du mariage projeté entre eux qu'ils veulent célébrer incessamment en ont fait et arrêté les conventions civiles ainsi que suit :
Les futurs époux déclarent adopter le régime dotal modifié de la manière suivante :
Les biens présents et à venir de la future épouse seront dotaux, avec pouvoir donné au futur époux de les aliéner, liciter, échanger, partager aux conditions qu'il jugera bonnes, d'exiger recevoir et quittancer tous prix, sommes et valeurs mobilières quelconques appartenant à la femme, moyennant reconnaissance dotale d'autant sur ses biens propres pour garantir la restitution à celle-ci ou à ses ayant-causes à la dissolution de la société conjugale.
Même pour la facilité de ses affaires, le mari avec le consentement notarié de sa femme pourra restreindre et transférer l'hypothèque légale de celle-ci sur tels immeubles déterminés lui appartenant.
En faveur de ce mariage, la dame Boulet, née Maurin à donné par préciput et hors part audit Joseph Boulet son fils acceptant, le quart de tous les biens immeubles qu'elle possède, établis ou situés audit lieu d'hures et dépendances, en quoi qu'ils consistent, pour par le donataire en avoir la propriété dès à présent, mais pour n'en jouir néanmoins qu'au décès de la donatrice, sa mère, qui déclare s'en réserver l'usufruit viager.
En faveur du même mariage la dame Maurin, née Saumade a donné à la demoiselle Marie Maurin sa fille qui accepte, et ce en avancement d'hoirie, la somme de neuf cents francs qui sera exigible et payable au futur époux en trois payements égaux et consécutifs d'année en année, le premier à échéance de la fin septembre de l'année prochaine, avec l'intérêt annuel au taux de quatre pour cent.
La future épouse apporte en mariage de son chef propre ce quoi elle prendra des valeurs qui en dépendent à concurrence d'une somme ou estimation de six cent francs qui lui sera délivrée par sa mère ou ses cohéritiers, savoir la moitié dans quatre ans d'à présent et l'autre moitié un an plus tard et jusqu'à l'époque du partage entre les cohéritiers paternels, elle s'abstiendra d'en exiger davantage, sans renoncer d'ailleurs en rien à toute l'étendue de ses droits de ce chef ; et jusqu'à ce qu'elle soit pourvue de cet accompte elle en retirera l'intérêt annuel ou revenu à quatre pour cent.
Pour se conformer aux prescriptions de la loi de fin février mil huit cent soixante douze, le futur époux déclare que sa fortune personnelle, en dehors de la donation ci-dessus, s'élève à environ deux mille francs et que celle de la future ne consiste qu'en ce qui est ci-dessus déclaré la concernant.
Dont acte fait et lu aux parties en l'étude à Meyrueis le vingt quatre septembre mil huit cent soixante quatorze zn présence des sieurs Antoine Valgalier, meunier et Camille Maurin huissier, habitants dudit Meyrueis qui ont signé avec les parties, après lecture des articles 1391 et 1394 du code civil, et leur avons délivré le certificat prescrit par ce dernier article.